Partout où passent les émirs du Golfe, dans le sud tunisien, c'est la gazelle et l'outarde, espèces protégées par des conventions internationales, qui trépassent... Le gouvernement laisse faire.
Par Rachid Barnat
Depuis l'époque de Zine El Abidine Ben Ali, le président déchu, les émirs et cheikhs des monarchies du Khalij (Golfe) ont jeté leur dévolue sur la Tunisie pour sa douceur de vivre. Ces bédouins passionnés de chasse campent tous les ans dans le désert tunisien pour chasser la faune sauvage telles que la gazelle et l'outarde, bien que protégées par des conventions internationales.
La chasse de l'outarde est pourtant interdite.
Leur intérêt particulier pour certaines de ces espèces en voies d'extinction tient à une superstition: leurs vésicules biliaires, une fois séchées, augmenteraient leur puissance sexuelle!
Toujours aussi obsédés par leur sexualité, ces wahhabites!
Un gouvernement complice et servile
"Laisse-les s'amuser" (Ph. The Tunisian Way).
Or depuis que chez eux, comme en Algérie, ces animaux n'existent plus à l'état sauvage pour cause de chasse anarchique; et que des animaux d'élevage les ont remplacés pour être lâchés dans la nature en période de chasse; ils préfèrent venir en Tunisie où la faune sauvage n'a pas encore complètement disparu. Ils sont persuadés que la vésicule biliaire des animaux véritablement sauvage est plus aphrodisiaque que celle des animaux d'élevage!
Depuis la révolution, profitant de l'anarchie générale qui règne en Tunisie, accentuée par les Nahdhaouis au pouvoir, ces bédouins multiplient les séjours dans notre et tirent sur tout ce qui bouge, ne respectant rien.
Des cris d'alerte puis d'alarme des protecteurs de la nature n'ont pas eu d'effet. Puisque même le président de la république provisoire, Moncef Marzouki qui a voulu suspendre ce massacre, s'est entendu dire par Hamadi Jebali, le chef du gouvernement provisoire: «Laisses-les s'amuser», parlant de ses amis bédouins du Qatar et des autres pays du Golfe...
La fédération des associations des chasseurs et des associations de chasse spécialisées ont donné l'alarme au cours d'une conférence de presse le 16 décembre 2011.
Quand les journalistes s'en inquiètent auprès des ministres de tutelle, ils répètent tous unanimement qu'ils n'ont jamais livré de permis de chasse pour ces gens-là! Ce qui prouve que l'autorisation leur a été tout de même accordée directement par leur ami Jebali!
Ce qui met en colère les habitants du sud tunisien devant l'invasion des bédouins venus du Khalij... qui se comportent comme en pays conquis, ne respectant pas la loi interdisant la chasse des animaux en voie d'extinction! Entre autres interdictions... Au point que certains, par désespoir, projettent d'exterminer eux-mêmes tous les animaux objet du désir de ces «obsédés»... afin de ne plus les voir camper chez eux!
Les descendants des Bani Hilal
Les émirs passent, la faune trépasse.
Et que fait le gouvernement à la solde de Rached Ghannouchi? Rien! Sinon qu'il met les moyens de l'Etat à disposition pour protéger les campements des chasseurs qataris! Et qu'il livre le pays au colonialisme de ces nouveaux envahisseurs... qui nous rappellent leurs ancêtres, les Bani Hilal, qui, en deux invasions, ont défiguré la Tunisie, brûlant et saccageant tout sur leur passage... tels des hordes sauvages !
Ce que semblent oublier M. Ghannouchi et ceux qui, comme lui, veulent nous rattacher exclusivement à l'identité arabe imposée lors du «zahf Bani Hilal» (razzia des Bani Hilal)!
Qui va sauver notre faune sauvage de ces envahisseurs moyenâgeux, obsédés de leur érection!