Militante féministe, éditrice et actrice majeure de la scène culturelle tunisienne au cours des 30 dernières années, Faiza Skandrani est décédée, ce samedi 11 avril 2015.
Par Rachid Barnat
Je ne connaissais pas personnellement Faiza Skrandani mais je suivais toujours son importante activité sur les réseaux sociaux et j’admirais son énergie, sa volonté, sa détermination indomptable à défendre la cause des femmes. Faiza Skandrani, la militante politique a été de tous les combats de la transition démocratique. Elle a beaucoup fait pendant toute cette période que nous venons de vivre pour défendre le droit des femmes. Elle ne se contentait pas de réfléchir et d’écrire: elle était une vraie militante donnant, sans cesse de sa personne, animant des centaines de réunions, allant dans les régions les plus reculées de la Tunisie pour informer les femmes. Ecrivaine, bibliophile et éditrice. Elle a été de celles qui ont milité pour la parité homme/femme dans l’Assemblée et son combat a été entendu, même si, après les élections et la formation du gouvernement, elle a estimé que les femmes, malgré les beaux discours de Béji Caïd Essebsi, n’étaient pas suffisamment représentées. De toute manière, il est clair que le combat pour l’égalité homme/femme n’est pas et ne sera pas avant longtemps encore résolu. Cependant grâce à des femmes comme madame Faiza Skandani, ce combat progresse. Dans ce grand mouvement de progrès de notre pays, elle restera un nom que l’histoire retiendra, j’en suis sûr, même si sa modestie ne recherchait pas les honneurs et les postes. Car ce qui m’a également frappé c’est qu’elle œuvrait pour ses idées et non, comme hélas beaucoup, pour des postes ou des honneurs. Que sa famille et notamment sa fille Aicha, qui partageait son combat pour la lecture et les livres, acceptent mes condoléances les plus sincères. |
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