La compagnie Tunisair annonce qu’elle va prendre des sanctions administratives et juridiques à l’encontre des perturbateurs de ses vols jeudi 24 mai dernier, notamment à l’aéroport de Tunis-Carthage.


Les perturbations ont eu lieu suite à une grève illégale observée par les techniciens avions de la compagnie.

Cette grève illégale est survenue immédiatement après la grève du 22 et du 23 mai annoncée par la Cgtt, exigeant le respect du pluralisme syndical et la participation aux diverses commissions syndicales de l’entreprise, y compris ceux de la négociation et des questions sociales.

Dans ce contexte, la direction générale de Tunisair rappelle la position du gouvernement basée sur la loi tunisienne et les conventions internationales, à savoir que les négociations se font avec le syndicat qui a la majorité dans la société et qui est en l’occurrence l’Ugtt, position également adoptée par l’administration publique.

Une enquête sera ouverte

La grève du 24 mai a été accompagnée par des actes non règlementaires obligeant la compagnie nationale à annuler 32 vols et reporter 13 autres vols à vendredi 25 mai afin de préserver la sécurité des voyageurs.

D’autre part, les 53 vols qui ont été effectués, jeudi, ont subi eux aussi des retards considérables dépassant, dans certains cas, les trois heures.

A cette occasion, Tunisair présente toutes ses excuses à tous ses passagers et les informe que l’activité de la compagnie a repris son rythme normal depuis vendredi matin.

La direction générale de Tunisair rappelle dans son communiqué publié vendredi qu’elle prendra «toutes les mesures administratives et juridiques à l’encontre de tous ceux qui sont impliqués dans les actions illégales».

Le ministère du Transport et la direction générale de l’aviation civile mèneront une enquête officielle sur tous les abus qui ont eu lieu le jeudi 24 mai 2012.

Le ministre du transport Abdelkarim Harouni, en compagnie du Pdg de Tunisair ainsi que des membres du cabinet du ministère ont du gérer la situation, jeudi, jusqu’à deux heures du matin.

La direction générale de Tunisair a également collaboré avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur pour participer au dialogue et à l’encadrement des grévistes sachant que la plupart d’entre eux sont détachés du ministère de la Défense et c’est ce qui a contribué à arrêter cette grève et au retour au travail des grévistes tard dans la nuit.

I. B. (avec Tap).