La centrale patronale tunisienne s'inquiète de la montée des mouvements de protestation qui dégénèrent en actes de sabotage des entreprises dans certaines régions du pays.
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) a dénoncé le mouvement de protestation organisé, mercredi, par près de 300 employés de la Société nouvelle de confection de luxe (Sncl), dans la zone industrielle de Ksar Said (gouvernorat de Manouba), qui ont empêché près de 3.000 employés d’autres sociétés, installées dans la même zone, de regagner leurs lieux de travail.
Atteinte à la pérennité des entreprises
Dans un communiqué, cité par l’agence Tap, la centrale patronale a dénoncé le comportement irresponsable de ces employés, qui, d’après elle, est de nature à nuire au développement régional, à l’emploi, à l’investissement et à la pérennité des entreprises.
Les employés protestataires de la Sncl exigeaient la réouverture de la société fermée depuis deux mois.
L’Utica insiste sur la nécessité pour les entreprises d’honorer leurs engagements sociaux envers leur personnel. «La solution réside dans le dialogue social et les négociations sérieuses et responsables, que les partenaires sociaux devraient engager», indique l’organisation patronale dans son communiqué.
L’Utica souligne que ce dialogue doit prendre en considération l’équilibre et les conditions économiques et sociales du pays et appelle à résoudre les litiges à travers l’encadrement et à lutter contre les tensions qui empêchent la communauté nationale d’atteindre ses objectifs et ambitions de développement.
I. B. (avec Tap).