Le géant américain General Electric (GE) tient toujours à investir en Tunisie et à y réaliser des projets stratégiques dans 7 secteurs moyennant un montant global pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dinars tunisiens.
C’est ce qu’a indiqué Kursat Ozkan, Pdg de GE à la région Mena, lors d’un entretien avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali, en marge du Forum économique mondial pour les région Moyen Orient et Afrique du Nord (Mena) et Europe et Asie centrale (Eurasie), version 2012 du Forum de Davos, tenu du 4 au 6 juin, à Istanbul en Turquie.
Le groupe pourrait réaliser de grands projets en Tunisie s’il parvient à un accord avec la Tunisie sur la formule adéquate pour leur mise en œuvre, a expliqué M. Ozkan.
Les axes d’intérêt du groupe américain
Le conglomérat industriel américain s’intéresse, notamment, au domaine de l’énergie propre, de la gestion des déchets, des chemins de fer, et de l’aviation ainsi que des infrastructures et de la logistique.
Il compte ainsi financer, équiper et assister techniquement la réalisation d’une plate-forme logistique à Rades et contribuer à la réalisation d’une centrale électrique à Bizerte (turbine à vapeur) dont le coût peut atteindre 400 à 500 millions de dinars tunisiens.
L’offre de GE est toujours tributaire de la décision du gouvernement tunisien qui souhaite, d’abord, identifier une formule adéquate pour un accord cadre de partenariat public-privé, qui va organiser la coopération avec le groupe américain et les différentes institutions, structures spécialisées et départements tunisiens: ministères, Agence nationale de maîtrise de l’énergie (Anme), Steg…
Le code de l’investissement actuel n’étant pas très adapté ni suffisamment encourageant pour plusieurs investisseurs étrangers, il devra être révisé pour être plus souple et ouvert à des offres internationales, avait indiqué Jebali à l'ouverture du forum d’Istanbul.
En ce qui concerne le transport ferroviaire, General Electric peut aider la Tunisie, qui tient toujours d’après Jebali, à la concrétisation d’une meilleure intégration régionale, à contribuer à la réalisation de la ligne ferroviaire trans-maghrébine à travers l’aménagement et l’équipement de voies ferrées allant vers les régions frontalières.
L’énergie du Sahara
Dans le domaine de l’énergie, l’éventuel accord va organiser, entre autres, l’opération de production et de transport de l’énergie vers l’Europe, a indiqué le ministre chargé des Dossiers économiques et sociaux, Ridha Saidi.
Déjà, les responsables de la société TuNur, joint-venture sud-nord, en partenariat égal entre une société britannique spécialisée dans l’énergie solaire Nur Energie Ltd et un groupe d’entrepreneurs tunisiens dirigé par Top Oilfield Services Group et Glory Clean Energy, parlaient, jeudi, d’un grand projet d’exportation d’énergie solaire (2GW), au Sahara tunisien, qui éclairera une partie de l’Europe à partir de 2016 et permettra à la Tunisie d’être le plus grand exportateur d’énergie solaire au monde.
M. Saidi a déclaré à la Tap, en marge du forum d’Istanbul, que le gouvernement souhaite que ce partenariat contribuera à la création d’emplois pour les milliers de chômeurs tunisiens, notamment, parmi les diplômés du supérieur (environ 220.000) mais aussi au transfert technologique, en cohérence avec les objectifs assignés aux secteurs public et privé.
Il a ajouté que le gouvernement a entamé, depuis 3 semaines, la préparation du cadre réglementaire pour ce partenariat, basé sur le principe Build, Opérate and Transfer (Bot), précisant que ce cadre réglementaire devra être prêt d’ici début juillet 2012 et sera soumis à la constitution pour adoption.
Source: Tap.