Les Tunisiens vont se préparer aux longues queues devant les stations services. Et pour cause : la grève annoncée des transporteurs des hydrocarbures risque de perturber l’approvisionnement.


Les propriétaires des sociétés de transport des hydrocarbures ont, en effet, décidé d’observer une grève les 14, 15 et 16 juin, dans toutes les régions du pays, pour protester contre «la lenteur administrative dans la prise de décision concernant les problèmes du secteur».

Ils revendiquent «l’augmentation du prix du transport des hydrocarbures», a indiqué à la Tap, Mohsen Bouzid, président de la Chambre syndicale de transport des produits dangereux, précisant que «cette augmentation est notamment, due à la hausse de 15%, des salaires des chauffeurs de camions».

«Concrètement, le prix du transport est fixé par la direction générale de l’énergie, par le biais de l’intervention du fonds de péréquation géographique», indique le responsable syndical, affirmant que la chambre a présenté, en décembre dernier, à la direction générale de l’énergie, une étude visant à relever ce prix.

La direction a promis d’augmenter de 10% le prix du transport (5% assuré par le fonds et 5% à la charge des sociétés de transport), a-t-il indiqué, appelant l’administration à définir clairement le prix du transport des hydrocarbures mais aussi sa position sur la libéralisation ou la réglementation de cette activité.

Le responsable de la communication au ministère de l’Industrie, cité par la Tap, a indiqué, de son côté, que «le ministère et le syndicat sont parvenus à un accord consensuel, qui sera annoncé dans les plus brefs délais».

A l’évidence, le gouvernement attend le moment propice d’annoncer la hausse des prix des hydrocarbures à la pompe. Avec la pression des professionnels du secteur, la date fatidique ne saurait tarder.

Automobilistes, une mauvaise nouvelle est en perspective!

I. B. (avec Tap).