L’Italie accorde à la Tunisie un crédit préférentiel d’un montant de 73 millions d’euros (environ 146 millions de dinars) destiné à financer les Petites et moyennes entreprises (Pme).


Le projet de loi relatif à cette ligne de crédit, daté du 25 novembre 2011, a été adopté mardi par l’Assemblée nationale constituante (Anc).

Ce crédit financera les achats des Pme tunisiennes d’équipements d’origine italienne, avec la possibilité d’un financement à hauteur de 35% de l’achat.

Une partie du crédit est cependant accordé au financement des crédits de rééchelonnement de la dette des entreprises.

Le crédit, remboursable sur une période de 40 ans dont 30 ans de grâce, est accordé à un taux d’intérêt de 0%.

Le constituant Nômane Fehri (groupe démocrate) a critiqué ce protocole qui reflète, selon lui, l’ancien schéma de développement du pays consacrant la dépendance économique de plusieurs pays européens.

Il a considéré que ce crédit de type crédit fournisseur permet aux pays bailleurs de fonds de commercialiser leurs équipements, alourdissant ainsi les charges des agriculteurs, industriels et commerçants tunisiens, eu égard surtout aux prix excessifs de ces équipements, qui peuvent être acquis, en Chine, à des prix raisonnables.

Pour sa part, le constituant Hédi Braham (groupe Ennahdha) a souligné que cette ligne est convenable, rappelant son taux d’intérêt (0%), la période de remboursement (40 ans), la période de grâce (31 ans) et le financement à hauteur de 35% des équipements achetés sur le marché tunisien.

Abderrazek Kilani, ministre auprès du chef du gouvernement, chargé des Relations avec l’Anc, a souligné que cette catégorie de crédits est la continuité de la politique de coopération financière avec l’Italie, ajoutant que cette ligne est accordée à des conditions relativement faciles.

Il a ajouté que ce crédit fournira une ligne offrant plusieurs avantages aux Pme leur assurant une source de financement interne qui contribuera à améliorer leur compétitivité.

I. B. (avec Tap).