Les agriculteurs rejettent les prix des produits agricoles plafonnés par le gouvernement, alors que les commerçants ne les respectent pas. Et ce sont les citoyens qui trinquent…


L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) s’étonne d’être «exclue, par le ministère du Commerce et de l’Artisanat, dans la fixation des prix maximums de vente des produits agricoles».

Le syndicat des agriculteurs ajoute, dans un communiqué rendu public jeudi, que le plafond des prix de gros fixé pour le mois de Ramadan, «ne répond pas aux aspirations des agriculteurs et aura un impact sur leurs revenus et marge bénéficiaire».

L’Union précise que le ministère a fixé les prix maximums de vente sans consulter les professionnels. Elle appelle le ministère à faire participer l’Utap dans toutes les commissions et réunions portant sur le secteur agricole, ajoute la même source.

En prévision du mois de ramadan, le ministère du Commerce et de l’Artisanat avait publié, mercredi, un communiqué fixant les prix maximum de vente de certains produits de consommation et ce, à partir de jeudi 19 juillet.

En résumé: le gouvernement, en fixant des prix plafonnés, compte sur l'effet d'annonce pour donner l'impression qu'il fait quelque chose pour contenir les prix. Les intermédiaires et les commerçants vont continuer à faire leur business tranquillement. Les agriculteurs et les consommateurs resteront ce qu'ils ont toujours été: les dindons de la farce.

En d'autres termes: Ben Ali ou pas Ben Ali, rien de nouveau sous le soleil de Tunisie!

I. B. (avec Tap).