La candidature de Chedly Ayari pour le poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct) est passée, comme prévu, comme une lettre à la poste.


Non que le candidat, très controversé, possède toutes les qualités requises pour le poste, mais la discipline de vote des membres de la «troïka», la coalition au pouvoir, qui a présenté cette candidature, a fini par prévaloir.

Finalement, 97 députés ont voté pour, contre 88 votes négatifs et 5 abstentions. Ce qui signifie que plusieurs députés de la «troïka» ont, tout de même, voté contre le choix de leurs partis respectifs. La couleuvre était, il est vrai, très dur à avaler, et pas seulement pour les députés de l’opposition.

Au début de la séance, il a été dénombré 156 députés. Au moment du vote, ils étaient 190. Ce qui a poussé des députés de l’opposition à demander un nouveau décompte, et même un nouveau vote. Proposition rejetée par M. Ben Jaâfar, qui n’était pas peu content de voir son poulain Chedly Ayari prendre la tête de la Banque centrale de Tunisie (Bct).

Ainsi va la démocratie au pays où les «tartours» (guignols) sont rois.

I. B.