Malgré quelques signes de reprise économique au 1er trimestre 2012, l’économie tunisienne va connaître, en 2012 et 2013, une croissance plus faible que celle prévue, estime un rapport de la Berd.
Les pays du sud et de l’est du bassin méditerranéen (Tunisie, Egypte, Maroc, et Jordanie) sont confrontés à de graves difficultés macro-économiques, dans un climat d’incertitude croissante, estime la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
Dans son dernier rapport sur les «Perspectives économiques régionales», publié mercredi, la banque constate que «les économies de ces quatre pays ont pâti du recul du tourisme, des investissements directs étrangers (Ide), des échanges commerciaux et de l’attentisme observé par les investisseurs, du moins sur le court terme». Il ressort que «ces pays vont connaître, en 2012 et 2013, une croissance plus faible que celle prévue par la banque».
Malgré ces prévisions, plutôt pessimistes, la Berd estime que seule la Tunisie affiche quelques signes de reprise économique au 1er trimestre 2012, par rapport aux autres pays de la région, où la banque projette d’investir un milliard d’euros (plus de 2 milliards de dinars) en 2012 et 2013.
«Avec une hausse du Pib réel de 4,8% par an en glissement annuel, la reprise économique de la Tunisie semble concerner un grand nombre de secteurs, tels que le tourisme et l’investissement, avec des hausses respectives de 33% et 29%», précise la Berd. Qui ajoute cependant un bémol: «La Tunisie, tout comme l'Egypte, la Jordanie et le Maroc, continue à faire face à des pressions budgétaires, du fait de l’accroissement des dépenses sociales et au défi de l'emploi, notamment des jeunes».
Pour l’Egypte, «le pays souffre de faiblesses, notamment, dans les secteurs du transport et de l’industrie manufacturière».
I. B. (avec Tap).