Outre Tunisiana et Ennakl, la liste des participations de l’Etat tunisien qui seront cédées prochainement comporte la société City Car (99%), la Banque de Tunisie (13%), Carthage Cement (37%) et l’Ecole internationale de Carthage (100%).


C’est ce qu’a annoncé Slim Besbes, secrétaire d’Etat à la Finance, au cours d’une conférence de presse, jeudi à Tunis.

Les parts dans ces sociétés étaient la propriété de la famille de l’ex-président Ben Ali. Ils  appartenaient respectivement à Sakher El Materi, gendre de Ben Ali, en fuite au Qatar (City Car), Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali, en fuite au Canada (Banque de Tunisie et Carthage Cement) et Leila Ben Ali, en fuite avec son époux en Arabie saoudite (Ecole Internationale de Carthage).

La commission nationale de gestion des fonds et des biens concernés par la confiscation a recensé quelque 300 entreprises appartenant à l’ex-clan au pouvoir, actives dans divers secteurs. La plupart ont été déjà confisquées, alors que d’autres sont en cours d’étude, a relevé le secrétaire d’Etat.

M. Besbes a classé ces parts en parts cessibles via des appels d’offres et des parts qui ont été transférées à la Caisse de dépôts et de consignations, relevant d’un groupe de dépôts et de consignations pour le développement.

Le reste des parts sera mis à la disposition de la société El Karama holding, a indiqué le secrétaire d’Etat sans donner plus de précisions sur la date de la création de cette dernière.

Il a relevé que la stratégie de gestion des parts confisquées vise essentiellement, la préservation du tissu économique (garantie de la pérennité des sociétés et des emplois), la cession par l’Etat de secteurs concurrentiels, le sauvetage du système bancaire (ces parts étant financées par des crédits bancaires) et l’activation de la Bourse des valeurs mobilières, tout en garantissant des ressources au profit du budget de l’Etat).

I. B. (avec Tap).