Selon des sources sûres, le prochain ministre des Finances pourrait bien être Fadhel Abdelkefi, actuel président de la Bourse de Tunis. S’il n’a pas encore donné son accord, son nom a, en tout cas, été retenu.
Il s’agit, selon nos sources, d’une proposition faite par un membre de la "troïka", la coalition tripartite au pouvoir, afin de remplir le poste laissé vacant après la démission, vendredi, du ministre des Finances démissionnaire Houcine Dimassi et la désignation du secrétaire d’Etat Slim Besbes pour assurer l’intérim.
Fadhel Abdelkefi, diplômé de la Faculté des sciences économiques de Paris, avait commencé sa carrière, en 1994, comme directeur général des services, puis vice-président de Tunisie Valeurs, l’entreprise familiale. Fonction qu’il remplie pendant dix ans. Il a, par la suite, été nommé directeur général de cette société en 2005.
Fadhel Abdelkefi a occupé plusieurs autres postes comme président du conseil d’administration d’Integra Bourse, filiale de Tunisie Valeurs (basée au Maroc et en Algérie), directeur de Tuninvest Group, ainsi que la direction de quatre fonds d’investissements gérés par Tunisie Valeurs.
M. Abdelkefi a été nommé président du conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (Bvmt), à l’issue d’une assemblée générale élective, le 14 avril 2011. Mais s’il a une excellente culture financière, il présente toutefois une faiblesse majeure qui n’en fait pas le meilleur candidat pour le poste en question: il n’a pas une grande expérience des finances publiques. D’ailleurs, on le voit mal accepter ce poste.
Le fait que la «troïka» pense à lui est le signe de désarroi de la coalition gouvernementale en place, qui manque d’expérience dans le domaine économique et a du mal à identifier de bons technocrates pour des postes pointus, tel celui de ministre des Finances.
Aya Chedi