Les prix des produits alimentaires de grande consommation ont régressé au cours des 10 premiers jours du mois de ramadan, ont affirmé, mercredi, les membres de la Commission nationale de maîtrise des prix.
Ces derniers parlaient, mercredi, au cours d’une rencontre périodique de la cellule de l’information du Premier ministère.
Baisse des produits alimentaires de 15 à 21%,
Le ministre du Commerce et de l’Artisanat, Béchir Zaâfouri, a évoqué la baisse des prix des légumes et des fruits, des dérivés du lait et des œufs. La moyenne de la baisse varie entre 15 et 21%, entre février 2012 et la 2e semaine du mois de ramadan.
Le ministre a ajouté que le prix du poulet de chair a connu une baisse variant entre 10 et 14%, alors que pour les œufs, cette baisse s’est située entre 15 et 17%, et de 16% pour la viande bovine.
L’indice des prix de certains produits agricoles a enregistré un recul de 65% pour les piments, l’oignon et les tomates, et de 53% pour les fruits (melons, pommes et poires), entre février 2012, date du démarrage de la campagne nationale de la maîtrise des prix au niveau du ministère du Commerce, et juillet 2012.
M. Zaâfouri est revenu, par ailleurs, sur le phénomène des agressions contre les agents du contrôle économique, faisant observer, à ce propos, que plus de 40 agressions ont été enregistrées au cours de mars dernier, commises par des distributeurs et des commerçants indélicats.
Le ministre a, dans ce sens, appelé la société civile à soutenir les structures du contrôle économique, afin qu’elles aident à la maîtrise des prix, soulignant, à cet effet, que ces structures sont renforcées, depuis le démarrage de la campagne, grâce à une action commune entre tous les ministères concernés, pour atteindre 114 brigades de contrôle économique, au cours de ramadan, alors que leur nombre ne dépassait pas 21, en février 2012.
Des défaillances structurelles identifiées
De son côté, Ridha Saïdi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Affaires sociales et économiques, et président de la Commission nationale de maîtrise des prix, a affirmé que le gouvernement provisoire a veillé à prendre les mesures pratiques, afin de lutter contre le phénomène de la hausse des prix.
Il a, dans ce contexte, rappelé les raisons liées au phénomène de la hausse des prix, citant à ce propos, les défaillances constatées au niveau des systèmes d’approvisionnement et des circuits de distribution, le contrôle économique et la vulnérabilité des entreprises publiques au cours de la période postrévolutionnaire.
Mohamed Ben Salem, ministre de l’Agriculture, a indiqué, pour sa part, que les prix des produits agricoles, notamment les viandes rouges et les œufs tels que fixés par le ministère du Commerce sont «abordables», affirmant que les parties intervenantes peuvent réaliser une marge bénéficiaire garantie. «Nous avons fixé les prix de manière raisonnable», a-t-il assuré, ajoutant que «le rôle qui incombe à l’Etat est de protéger les consommateurs issus des classes moyenne et défavorisée».
M. Ben Salem a voulu rassurer les consommateurs sur le fait que la production agricole sera disponible sur le marché durant tout le mois de ramadan, notamment les produits de base, tels que les viandes, les œufs et le lait.
3.008 affaires douanières devant la justice
De son côté, Hafedh Azizi, directeur de la direction de la garde douanière, a affirmé que les services communs (armée, garde et douane) ont effectué 1.500 patrouilles depuis le lancement de la campagne, soulignant que 3.008 affaires douanières ont été intentées devant la justice dont le montant s’élève à 7 millions de dinars.
Ces affaires couvrent des infractions relatives aux marchandises, dont les hydrocarbures, le bétail, les vêtements prêts à porter, les cigarettes, les médicaments, les pneus et les produits alimentaires.
I. B. (avec Tap).