Le gouvernement tunisien, dont l’optimisme n’est pas le seul défaut, table sur un taux de croissance de 3,5% en 2012 et de 4,5% en 2013. D’autant que les signes de reprise économique se profilent.
Ce niveau de croissance, selon Jameleddine Gharbi, ministre du Développement régional,
cité par l’agence officielle Tap, pourrait être réalisé à travers «la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations».
Le gouvernement veut relancer les secteurs à la traîne en 2011 comme les mines et les industries manufacturières, accroître la part de l’investissement public dans le Pib (22,7%) et créer 90.000 emplois supplémentaires.
Le taux de chômage a atteint 18,1% de la population active fin juin 2012 contre 18,9% au début de l'année, selon les statistiques gouvernementales. D’autres sources estiment ce taux à 19%.
Selon l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti), le nombre d’emplois créés durant le premier semestre 2012 s'est élevé à 26.713 contre 23.181 emplois, au cours de la même période de 2011.
Afin de créer 90.000 emplois supplémentaires, le gouvernement compte accroître la part de l’investissement public dans le Pib à 22,7% afin de relancer les secteurs à la traîne en 2011, comme les mines et les industries manufacturières par exemple.
L’économie tunisienne ayant subi le contrecoup de l’instabilité politique et sociale postrévolutionnaire, la plupart des indicateurs avaient viré au rouge au cours de l’année écoulée.
Mais après avoir connu la récession en 2011 avec un recul de 1,8% de l’activité, le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,5% cette année et de 4,5% en 2013.
Ces bons chiffres s’expliquent par «la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations», a expliqué M. Gharbi.
Au 1er semestre, les investissements directs étrangers (Ide) ont retrouvé leur niveau de début 2010, soit un an avant la révolte qui a mis fin au régime de Ben Ali.
Pour le deuxième semestre 2012, le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha, table ainsi sur le même taux enregistré au premier semestre, soit 3,5%.
I. B. (avec agences)