La Société tunisienne de banque (Stb) «a transmis à la justice tous les dossiers des hommes d’affaires corrompus et personnes liées à l’ancien régime», mais la justice est responsable de la lenteur de leur traitement.
C’est ce qu’a affirmé Samira Gheribi, Pdg de cette banque publique, lors de l’examen d’un projet de loi portant sur l’augmentation du capital de la banque par la Commission des finances, de la planification et du développement à l’Assemblée nationale Constituante (Anc), vendredi, au Bardo.
Mm Gheribi a relevé que la Stb souffre de problèmes structurels liés essentiellement à la faiblesse de sa capitalisation (-8% en 2011) et à l’importance de crédits accrochés, estimés à 1981 millions de dinars (MD) et qui représentent 26% de ses engagements, un taux très élevé et qui représente plus de 2 fois la moyenne nationale, elle-même très élevée par rapport aux normes prudentiels internationaux.
En raison de ces problèmes, la banque vend ses actions à des prix inférieurs à leurs vraies valeurs, a-t-elle encore dit, précisant que la rentabilité des titres de la Stb est la plus faible (0,2%) au niveau du secteur bancaire.
Mme Gheribi a fait savoir que dès son arrivée à la tête de la Stb en 2011, elle a procédé à la mise en place de mécanismes de la bonne gouvernance, ajoutant que «la banque a transmis à la justice tous les dossiers des hommes d’affaires corrompus et personnes liées à l’ancien régime».
Des représentants de la Stb et du ministère des Finances étaient auditionnés à cette occasion sur le projet d’augmentation du capital social de la Stb. Ce projet de loi «donne au ministère des Finances le droit de souscrire, au nom de l’Etat, une augmentation de capital de la Stb et prévoit aussi la mise en œuvre d’une garantie de l’Etat au profit de la banque à titre de prêts extérieurs».
I. B. (avec Tap).