Le gouvernement islamiste de Hamadi Jebali négocie un crédit de plus de 1 milliard de dollars auprès de la Banque mondiale, la Banque africaine pour le développement (Bad) et l’Union européenne.
C’est ce qu’a indiqué, vendredi, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaïeb.
Le crédit sollicité doit servir à financer le budget de l’Etat, alors que le déficit budgétaire a atteint 4,8 % du Pib au 1er semestre 2012 et que les prévisions du gouvernement (6,6% du Pib sur l’année) pourraient être largement dépassées.
L’économie tunisienne a subi le contrecoup de la révolution de 2011. Le pays a connu alors une grave récession (-1,8 % de croissance). En dépit d'une reprise en 2012, l’économie reste fragile et le chômage, un des facteurs au cœur de la révolution, continue de poser problème. Le gouvernement table sur un taux de croissance 3,5% en 2012 et de 4,5% en 2013, taux jugés excessivement optimistes par les experts, eu égard à la situation sécuritaire et sociale très précaire prévalant encore dans le pays.
Cet optimisme est cependant conforté par la forte reprise des investissements directs étrangers (Ide), qui ont connu une augmentation de près de 45% au 1er semestre 2012 par rapport à la même période de 2011, selon les chiffres avancés par M. Bettaieb. Ces investissements ont atteint 1,064 milliard de dinars sur six mois, dépassant même le niveau de la même période en 2010.
I. B. (avec agences).