Pour les besoins de l’extension de son usine au sud de Tunis, Aerolia, filiale du constructeur aéronautique européen Airbus spécialisée dans les composants aéronautiques, a besoin de qualifications pointues.
Aussi les besoins en formation de l’usine Aerolia, à El M’ghira (Ben Arous), ont-il été au centre d’une séance de travail, lundi, à l’usine, en présence du ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Abdelwahab Maâtar, et de représentants de la société ainsi que des structures régionales de la formation professionnelle.
540 employés, 90 stagiaires
Il a été convenu de créer un comité mixte en charge de mettre en œuvre les programmes et mécanismes permettant d’améliorer les prestations du centre de formation professionnelle, à El M’ghira, spécialisé dans la fabrication de composants aéronautiques.
Dans une déclaration à l’agence Tap, le directeur-adjoint du service de communication de l’usine, Philippe Le Gregam, a indiqué que la réunion a permis d’examiner les besoins en formation de l’usine qui s’apprête à créer un bureau d’études sur les nouveaux métiers et une unité de mécanique usinage pour passer du stade de l’assemblage de structures aéronautiques à celui de la fabrication.
L’usine Aerolia qui a pour principal client Airbus est entrée en production en 2010. Elle emploie, actuellement, 540 personnes et 90 stagiaires.
Le 19 mars dernier, le président d’Airbus pour la région du Moyen Orient, Habib Fekih, a déclaré, à l’issue d’une entrevue avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali, qu’Airbus envisage de créer, au cours des prochaines années, un parc d’aviation civile intégré en Tunisie. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’extension de l’usine d’Aerolia à M’ghira qui permettra de quadrupler le nombre du personnel de l’unité en le portant de 400 à 1.700 employés et cadres.
Un parc aéronautique de sous-traitance
Lors d’une visite en Tunisie, en janvier dernier, le directeur des opérations d’Airbus et président du conseil d’administration d’Aérolia, Fabrice Bregier, avait déclaré que son entreprise allait «passer à une deuxième étape, celle de la construction d’un parc aéronautique de sous-traitance dans plusieurs domaines (outillage, logistique, traitement de surfaces...), et cela suppose un soutien du gouvernement en ce qui concerne la mise en place des infrastructures et des formations nécessaires».
On imagine que ces projets nécessitent la disponibilité de ressources humaines ayant les qualifications requises pour ce type d’industrie de pointe.
I. B.
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