On ne cesse d’annoncer des projets immobiliers et touristiques financés par les pays du Golfe. Au-delà des effets d’annonce, que peuvent sérieusement en attendre les Tunisiens?On ne cesse d’annoncer des projets immobiliers et touristiques financés par les pays du Golfe. Au-delà des effets d’annonce, que peuvent sérieusement en attendre les Tunisiens?

Dernier projet annoncé, à force de communiqués de presse et de déclarations aux médias, celui d’un village touristique arabe dans la région de Jendouba (nord-ouest) qui comportera des pavillons reflétant les spécificités architecturales de tous les pays arabes.

Des maquettes de ce projet, dont le lieu précis d’implantation n’a pas encore été décidé, a été présenté par des représentants de l’Organisation arabe du tourisme (Oat), au cours d’une rencontre, vendredi à Tunis, entre le ministre du tourisme Elyes Fakhfakh et le président de l’Oat, le Saoudien Bandar Ben Fahd Al Fahid.

alt

Outre les pavillons consacrés aux pays arabes, le projet comporte des aires de services, un centre d’études et de recherches biologiques et environnementales, des hôtels, des aires de divertissement, des espaces de loisirs pour enfants, un centre commercial et des restaurants.

Au cours d’une conférence de presse, vendredi, le président de l’Oat a déclaré que ce village, qui respectera les spécificités de l’architecture arabe, sera implanté sur une superficie estimée entre 100.000 et 460.000 mètres carrés, sans expliquer les raisons de cet écart entre les deux chiffres. La superficie finale sera-t-elle tributaire du montant qui sera alloué au projet?

Le ministre du Tourisme et le président de l’Oat avaient visité, jeudi, les régions de Tabarka et d’Ain Draham (gouvernorat de Jendouba) afin de choisir la zone qui abritera le projet.

Au cours de cette visite, les deux parties ont examiné la possibilité de transformer l’école touristique d’Ain Draham en un centre arabo-chinois de formation aux métiers du tourisme et de l’hôtellerie afin de permettre aux compétences tunisiennes et arabes de répondre aux attentes du touriste chinois.

alt

Que vaut ce projet? A-t-il vraiment un avenir, sachant que la région, du reste très belle et à fort potentiel écologique, compte un aéroport international et de nombreux hôtels assez luxueux, construits dans les années 1990-2000, mais qui ont du mal à être rentabilisés? Le terrain sur lequel le projet sera construit sera-t-il cédé gratuitement aux promoteurs?

I. B.