Les marchés des capitaux en Afrique du Nord, et notamment en Tunisie, ont réalisé des résultats satisfaisants en 2011, mais ils demeurent très peu actifs et méritent d’être développés.Les marchés des capitaux en Afrique du Nord, et notamment en Tunisie, ont réalisé des résultats satisfaisants en 2011, mais ils demeurent très peu actifs et méritent d’être développés.

Tel est la conclusion du rapport intitulé «Développement des marchés de capitaux en Afrique du Nord, état des lieux et perspectives», présenté, vendredi, à Tunis, à l’initiative de la Banque africaine de développement (Bad).

Rodney Wilson, professeur à la Durham University (Grande Bretagne), auteur du rapport, a indiqué, dans son intervention, que les marchés des capitaux dans la région de l’Afrique de Nord peuvent être développés davantage moyennant une révision des politiques économiques, la promotion des petites et moyennes entreprises (Pme) et une meilleure gestion des devises et des flux d’investissement de portefeuilles.

Le conférencier a fait remarquer que comparés aux marchés de la région du Golfe ceux de l’Afrique de Nord demeurent peu actifs, évoquant, à ce propos, une baisse surprenante du marché marocain en 2011 et 2012. Ces marchés, a-t-il expliqué, ont en effet, été influencés négativement par les révolutions du printemps arabe.

D’après le professeur universitaire, les marchés des capitaux en Afrique du Nord demeurent, toutefois satisfaisants, en 2011, avec ces réalisations respectives: Egypte 48,602 millions de dollars (M$), Maroc 60,088 M$, Tunisie 8,960 M$, Jordanie 27,183 M$, Turquie 197,074 M$ et Arabie Saoudite 338,873 M$.

Au sujet de la corruption et de la confiance du marché financier, M. Wilson a indiqué que la corruption augmente les coûts et n’encourage pas investisseurs locaux et étrangers à s’investir dans ces marchés, ajoutant que la période 2005/2011 a été marquée par une détérioration de la position de l’Egypte, de la Libye et de la Tunisie.

I. B.