La Tunisie a mis en place un plan d’action visant à augmenter le nombre d’entreprises opérant dans le secteur aéronautique de 50, actuellement, à 150 dans cinq ans.
Selon Lamine Chakhari, ministre de l’Industrie et de la Technologie, qui parlait lundi à l'occasion de l’inauguration de la 3e convention d’affaires internationale Aerospace Meetings Tunisia, organisée à Tunis du 24 au 27 septembre, «l’objectif est de doubler le nombre d’emplois des diplômés du supérieur dans ce secteur, en le portant de 6.000 à 10.000».
Pour ce faire, a-t-il dit, il sera procédé à une diversification des marchés pour les échanges industriels et à l’ouverture de l’industrie tunisienne sur de nouveaux créneaux en phase avec les évolutions technologiques et économiques enregistrées sur la scène internationale, tout en privilégiant la création de valeur ajoutée.
Afin d’assurer la réussite de ce plan d’action en faveur de l’industrie aéronautique, Riadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, a indiqué, pour sa part, que l’action sera axée sur la formation, relevant que près de 5.000 personnes seront formées, dans les prochaines années, aux métiers de l’aéronautique (ingénieurs, techniciens supérieurs et opérateurs qualifiés).
Nourredine Zekri, directeur général de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa) a précisé, pour sa part, que les défis à relever pour garantir la croissance des industries aéronautiques résident principalement dans le développement des ressources humaines, la réduction des inégalités régionales, du fait que la majorité des industries aéronautiques sont situées dans le Grand Tunis, et la réalisation de l’intégration mondiale.
Pour Gaby Lopez, président du Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas), la Tunisie dispose d'un fort potentiel permettant le développement de cette industrie, grâce notamment à une main d'œuvre spécialisée et compétente.
En 2011, le nombre des diplômés des écoles supérieures et des centres de formation spécialisés en aéronautique a atteint respectivement 65.000 et 35.000 étudiants.
Par ailleurs, 4.500 ingénieurs et techniciens supérieurs sont formés annuellement dans le domaine des industries aéronautiques. Ils ne trouvent pas du travail. D’où la nécessité de donner un coup de pouce à ce secteur à forte valeur ajoutée. Reste à stabiliser la situation générale dans le pays.
I. B. (avec Tap).