L’universitaire et spécialiste des risques financiers Mourad Hattab a estimé le taux des créances douteuses des banques tunisiennes à 16,2%.L’universitaire et spécialiste des risques financiers Mourad Hattab a estimé le taux des créances douteuses des banques tunisiennes à 16,2%.

M. Hattab, qui intervenait lors d’une conférence organisée, vendredi au siège du journal Al-Mawkif, organe du Parti Républicain, sur le thème: «La notation souveraine de la Tunisie: jusqu’où?», a ajouté que les dettes du régime déchu contractées auprès des banques tunisiennes sont estimées à 2.467 millions de dinars, soit 67% des ressources propres de ces institutions de crédit. Or, «les banques tunisiennes peuvent espérer récupérer que 15% de ces créances», a souligné.

Pour espérer assainir leurs portefeuilles et améliorer leur gestion, «les banques tunisiennes sont appelées à appliquer les normes prudentielles internationales», a affirmé M. Hattab. Aussi, est-il «impératif de consolider les structures chargées de la gestion des risques au sein des établissements de crédit tunisiens et de renforcer la formation et l’encadrement de leurs responsables», a-t-il ajouté.

L’universitaire a, par ailleurs, recommandé d’organiser le secteur bancaire et de renforcer son efficience à travers l’adoption de systèmes financiers structurés, telle que la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), créée récemment. Et d’ajouter que le secteur est appelé à s’ouvrir davantage sur les banques étrangères pour créer un climat compétitif.

I. B. (avec Tap).