Le secteur du câblage électronique, fleuron de l’industrie tunisienne, traverse une crise aiguë en raison de la baisse de la demande en Europe, et licencie à tour de bras.

20% des travailleurs du secteur de l’électronique et, notamment, du câblage, soit près de 10.000 personnes, ont été licenciés, en 2012, dont une majorité écrasante constituée de contractuels.

Tahar Berberi, secrétaire général de la Fédération de la métallurgie et de l’électronique, relevant de l’Ugtt, qui a rapporté cette information à l’agence Tap, cite, à titre d’exemple des sociétés allemandes Leoni et Mets, spécialisées dans la fabrication des câbles automobiles.

«La première a congédié, de ses usines d’Ezzahra et de Mateur, respectivement 600 et 1.300 personnes, alors que Mets a licencié 600 employés», a précisé le responsable syndical.

Par ailleurs, «800 employés travaillant à la société Leoni-Mateur Nord seront licenciés, d’ici juin 2013, à la fin de leurs contrats», a annoncé, pour sa part, Tarek Chabir, chef du service de communication à Leoni, à l’agence Tap.

Le responsable a expliqué que «cette décision a été prise, dans le cadre d’un plan de sauvetage, visant à améliorer le rendement et la productivité de la société pour qu’elle ne soit pas obligée de sacrifier de nouveaux emplois».

«En fait, la demande en câblage a régressé, d’une façon remarquable, alors que notre unique client (Groupe automobile Psa Peugeot-Citroën) est, actuellement, en situation de crise. Il a supprimé 8.000 emplois en France et fermé son usine à Aulnay-sous-bois», a ajouté M. Chabir.

Selon lui, il s’agit d’une situation temporaire, qui sera surmontée dès que le volume de l’activité reprendra, comme avant, «les employés licenciés seront, alors, prioritaires, pour réintégrer la société».

De son côté, Tahar Berberi, a rappelé, qu’outre «les 600 ouvriers de Leoni-Ezzahra, la société a procédé, il y a un mois et demi, au licenciement de près de 500 autres ouvriers du site de Mateur nord, qui regroupe environ 2.200 employés».

Les 800 licenciés ne bénéficieront d’aucune indemnisation, en raison de l’achèvement de leurs contrats.

I. B. (avec Tap).