L’île de Djerba, dont les plages sont très prisées des touristes étrangers, avait été jusqu’à présent épargnée par les violences. Depuis samedi, elle a rejoint la liste des régions chaudes.

Les affrontements, samedi, entre les forces de l’ordre et des manifestants à Guellala, dans l’île de Djerba, aggraver la crise dans ce haut lieu du tourisme en Tunisie.

Les affrontements opposant les agents de l’ordre à des manifestants protestant contre la réouverture d’une décharge tout près de leurs habitations ont fait 49 blessés parmi les policiers.
Selon Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l’Intérieur, «les 49 blessés parmi les policiers, souffrant de fractures et d’autres blessures à cause des pierres et des cocktails Molotov».
La manifestation a été déclenchée, selon M. Tarrouche, par la décision des autorités locales de rouvrir jusqu’en 2013 une décharge publique.

Ce qui vient d’arriver samedi à Guellala ne restera pas sans conséquence pour l’activité touristique à Djerba, déjà sinistré depuis janvier 2014.

Cette activité, importante pour l’économie du pays (représente 7% du Pib tunisien et emploie quelque 400.000 personnes directement ou indirectement), s’est accrue de plus de 30% au 1er semestre par rapport à la même période de l’année 2010, la plus mauvaise depuis 2001, mais elle n’est pas revenue à son niveau avant la révolution.

I. B.