Pour désamorcer la bombe de l’endettement hôtelier auprès des banques tunisiennesLe secteur hôtelier représente plus du tiers des créances classées des banques tunisiennes. Hôteliers et banquiers doivent désamorcer cette bombe à retardement qui handicape les deux secteurs.

Ce sujet de l’endettement hôtelier a, d’ailleurs, constitué le principal thème débattu au cours d’une séance de travail qui a réuni, mercredi à Tunis, Mohamed Rekik, vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct) et Mohamed Belajouza, président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (Fth).

Au cours de la rencontre, M. Belajouza a fait part de la volonté des professionnels de trouver avec les banques créancières une solution rapide et définitive pour la résolution de ce problème qui handicape lourdement leur activité, indique un communiqué de la Fth.

De son côté, M.Rekik a fait part de la décision du Gouvernement et de la Bct d’entreprendre et d’appliquer, dans un très proche avenir, les mesures nécessaires pour un nouvel essor du tourisme, secteur stratégique considéré comme un pilier de l’économie nationale, précise la même la source.

L’endettement hôtelier est passé de 1.200 millions de dinars (MD), il y a une dizaine d’années, à 3.411 MD en décembre 2010.

La dette du secteur représente 7,9% de l’endettement total des entreprises tunisiennes auprès des banques, mais plus du tiers des créances classées de ces établissements de crédit.

Il s’agit donc, désormais, de passer des simples déclarations d’intention soporifiques, auxquelles les deux parties nous ont habitués jusque là, à l’identification et à la mise en place de solutions urgentes, qui n’asphyxient pas les banquiers tout en soulageant les banques, tenues de ramener leur créances accrochées à des seuils acceptables.

I. B. (avec Tap)