La Suisse explique la lenteur de la restitution des fonds bloqués du clan Ben AliPourquoi les 60 millions de francs suisses sur les comptes de l’entourage de l’ex-président Ben Ali bloqués en Suisse tardent-ils à être restitués?

Réponse de Valentin Zellweger, chef de la direction du droit international public, au ministère suisse des Affaires étrangères, au cours d’une conférence de presse, mardi: la balle est dans le camp du pays d’origine, car c’est lui qui, selon lui, donne «la vitesse à la procédure».

Le diplomate a également indiqué, à propos du montant relativement modeste des fonds tunisiens, que deux explications étaient possibles: «le clan Ben Ali n’aimait pas la Suisse», et avait placé ses fonds ailleurs, ou «le dispositif en cas de fonds suspects a bien marché, et les banques suisses ont refusé ces fonds».

«Le conseil fédéral (gouvernement) a bloqué les fonds liés à Ben Ali en janvier 2011, cinq jours après son départ du pays», a rappelé Zellweger.

Interrogé sur la fin du tunnel de ces procédures, le diplomate a répondu qu’il ne pouvait pas donner de date, étant donné la multitude des recours possibles, tant en Suisse que dans les pays d’origine.

Dans le cas de la Tunisie, explique-t-il, la Suisse est confrontée «à des affaires d’une ampleur sans précédent». En effet, la Suisse bloqué les comptes de 48 personnes de l’entourage de Ben Ali. «Chaque compte représente une multitude de transactions, dont le nombre varie entre 250 et 2.000», a-t-il ajouté.

I. B. (avec agences).