MOUTONROUMAINL’opération d’importation d’ovins roumains, pour faire pression sur les prix des ovins «nationaux» et permettre au plus grand nombre de Tunisiens de fêter l’Aïd El-Idha (fête du sacrifice musulman), tourne au vinaigre.

Sur les 100.000 moutons importés de Roumanie, un certain nombre sont morts. Les carcasses de bêtes retrouvés, mardi, sur une plage au nord de Hammamet pourraient bien être ceux de moutons et non de «phoques» comme affirmé, assez maladroitement du reste, par le chargé de communication du ministère du Commerce, Mohamed Ali Ferchichi, sur Mosaïque FM.

Les autorités vont d’ailleurs reprendre, mardi soir, l’explication avancée, dès le matin, par Kapitalis, à savoir que les carcasses retrouvées sur la plage de Hammamet sont celles de moutons roumains morts dans le bateau qui les ramenait au port de La Goulette et qui ont été jetés par-dessus bord, avant d’être rejetés par les courants marins sur les côtes nord de Hammamet.

«Le capitaine a été obligé de les jeter à la mer, afin de préserver la santé du reste du troupeau», a ainsi affirmé le directeur général des services vétérinaires dépendant du ministère de l’Agriculture. Pourvu que ce soit la bonne version…

Il n’en reste pas moins que, malgré ces explications, toujours tardives et en décalage par rapport aux faits, les informations sur l’état de santé des moutons des Carpates continuent d’alimenter les soupçons, en raison essentiellement de la communication calamiteuse du gouvernement.

L’amateurisme de l’équipe gouvernementale en place n’a d’égal que le manque de confiance et la suspicion qu’elle suscite désormais chez un grand nombre de Tunisiens.

Le retour aux pratiques de la désinformation et du mensonge, qui ont causé la chute de l’ancien régime, n’est pas de nature à rassurer les Tunisiens sur la crédibilité et  l’intégrité de ce gouvernement qui, pourtant, gouverne au nom d’Allah.

I. B.

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