La société de matériaux de construction, Bina Corp, dont l’Etat tunisien est le principal actionnaire, a décidé de céder son bloc d’actions dans la société Carthage Cement (50,24% du capital).
Cette décision a été prise par la commission nationale de gestion des avoirs et des fonds, objet de confiscation ou de récupération en faveur de l’Etat.
Les parts de Carthage Cement confisquées par l’Etat appartenaient à Belhassen Trabelsi, le gendre de l’ex-président Ben Ali, en fuite depuis le 14 janvier 2011 au Canada.
Le ministère des Finances a ainsi lancé, lundi, un appel d’offres international, portant dans une première étape sur «un avis d’appel à manifestation d’intérêt».
Les candidats intéressés sont appelés à adresser une lettre par «courrier, e- mail, fac-similé ou porteur», à la banque d’affaires suisse Swicorp, soit à son siège à Tunis (Immeuble Lira, les Berges du Lac) ou en Suisse (8, Quai Gustave-Ador, Genève, Suisse).
Le dossier d’appel d’offres sera disponible à partir du 19 novembre 2012, au siège de Carthage Cement (Jardins du Lac II), moyennant la signature d’un accord de confidentialité et le paiement d’un montant non remboursable de 3.000 dinars.
Carthage Cement, créée en octobre 2008, représente trois segments d’activité (agrégats, béton prêt à l’emploi et ciment).
Elle possède une autorisation d’exploitation sur des terrains en pleine propriété d’environ 218 ha, dans la région de Jebel Ressas.
La société a une capacité de production de 19.200 tonnes d’agrégats par jour, ce qui fait d’elle le plus grand producteur de granulats de Tunisie.
Elle a en outre, une capacité de 5.800 tonnes de clinker par jour soit une production nette annuelle de 2,3 millions de tonnes de cimant.
La production effective de ciment commencera au troisième trimestre 2013.
I. B. (avec Tap).