Kasserine, Kef et Kairouan, sites privilégiés pour le tourisme culturel et naturel en TunisieLes régions de Kasserine, Kef (nord-ouest) et Kairouan (centre) ont été retenues comme des sites culturels et naturelles à promouvoir en priorité dans le cadre d’un «contrat de destination».

Cette approche, inscrite dans la nouvelle feuille de route du développement du tourisme tunisien, vise à valoriser les richesses dont disposent ces régions avec une implication active des populations locales. 

Plusieurs facteurs ont milité pour le choix de ces trois régions (ou trois K). Elles offrent toutes des atouts culturels et historiques classés et inscrits par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial. Elles sont situées à l’intérieur du pays qui n’a pas bénéficié du développement touristique. 

L’expertise française a été sollicitée pour accompagnée ce projet qui a fait l’objet d’un plan de coopération signé , en juin dernier, entre le ministère du Tourisme et l’agence française de développement touristique Atout France dont une délégation a effectué une mission en Tunisie entre le 26 et 29 octobre. 

Les experts français, accompagnés des cadres du ministère du Tourisme, de l'Office national du tourisme tunisien (Ontt) et de l’Agence foncière touristique (Aft) ont, en effet, effectué des visites de terrain qui les ont menés, trois jours durant, au site archéologique de Dougga, au Kef, à la table de Jugurtha à Kalaât Senane, à Kasserine, à Sbeïtla et à Kairouan. Ils ont fait l’état des lieux dans ces régions au niveau de l’accessibilité, des infrastructures et des conditions d’accueil et d’hébergement disponibles.

Le concept de «contrat de destination», qui sera étendu, dans une seconde étape, à d’autres régions, vise créer de nouveaux produits culturels et naturels et à inscrire la diversification de l’offre touristique dans une dynamique de développement durable et rationnel. 

Selon les responsables du ministère du Tourisme et d’Atout France, l’approche comporte différents champs d’intervention portant essentiellement sur la valorisation des actifs touristiques des régions, la définition d’objectifs de marchés et l’émergence de nouveaux relais de croissance pour le secteur. 

A terme, et selon les mêmes responsables, l’objectif est de capter environ de 20% des flux touristiques autres que ceux drainés par la composante balnéaire.

Après un cycle de visites et d’échanges, il a été convenu de présenter avant la fin de l’année un concept de mise en tourisme de ces régions avec l’ensemble des projets d’aménagement et de développent d’activités d’animation, de loisirs et d’hébergement. Des projets qui seront enrichis et validés par d’autres départements ministériels dont notamment ceux de la Culture, de l’Agriculture et de l’Equipement.

I. B. (avec Tap).