La Bourse de Tunis annonce 4 introductions avant la fin 2012«Quatre nouvelles entreprises seront introduites à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (Bvmt) avant la fin de l'année en cours, portant le nombre total des sociétés cotées à 63».

 

Mohamed Bichiou, directeur général de la Bvmt, n'était pas peu content d'annoncer ces introduction, vendredi, en marge d'Investia 2012, premier salon de la bourse et des services financiers, organisé par la Bvmt dans le but d'aider à impulser le marché financier tunisien, encore très peu développé.

«Le secteur bancaire occupe une place prédominante dans le financement de l'économie nationale, au détriment du marché financier dont l'apport reste négligeable», a déploré responsable. Et d'expliquer que le marché financier, qui reste «méconnu» par les investisseurs, exige «la transparence et la libéralisation totale des informations», deux concepts qui ne sont pas encore entrés dans la culture des investisseurs tunisiens.

«Il faut promouvoir une culture de transparence et faire connaître aux mieux les prestations présentées par la Bourse qui constitue un mécanisme de rapprochement entre les différents acteurs économiques», a-t-il précisé.

Mohamed Fadhel Abdelkefi, président du conseil d'administration de la Bvmt, a noté, pour sa part, que «la bourse tunisienne, qui dispose d'une infrastructure technique à la pointe et des ressources humaines compétentes, est prête aujourd'hui à accueillir de nouvelles entreprises, toutes tailles confondues, opérant dans de nouveaux secteurs, tels que l'agriculture ou le textile».

L'objectif pour les prochaines années c'est d'atteindre 300 entreprises tunisiennes cotées, contre 59 actuellement, a affirmé M. Abdelkefi.

Il s'agit, en outre, de parvenir à «une capitalisation boursière de 60 milliards de dinars, contre environ 15 milliards de dinars à l'heure actuelle et un financement via le marché financier s'élevant à 25% (5% actuellement)», a-t-il expliqué. Et d'ajouter que le décollage de la Bourse reste tributaire d'une «forte volonté politique et d'une meilleure collaboration entre le système bancaire, la Bvmt et les intermédiaires en bourse».

Pour sa part, Salah Essayel, président du Conseil du marché financier (Cmf), a fait savoir que l'intervention de son institution implique nécessairement un contrôle de la qualité de l'information fournie aux investisseurs. L'objectif étant est de présenter une information fiable, pertinente, complète et sincère, afin de lutter contre les abus et préserver les droits des investisseurs, a-t-il souligné.

I. B. (avec Tap).