L'investissement étranger (Ide et de portefeuille) a augmenté de 25,5%, au cours des 9 premiers mois de 2012, par rapport à la même période de 2011. Mais comparé à 2010, il a accusé une baisse de 8,5%.

Cette baisse est due, on l'a compris, au climat d'incertitude politique, l'insécurité et le ralentissement économique qui prévalent dans le pays depuis la révolution du 14 janvier 2011.

Le montant des investissements étrangers effectués en Tunisie durant les 9 derniers mois s'est établi à 1.554,3 millions de dinars (MD), contre 1.698,8 MD au cours de la même période de 2010.

Selon les données publiées par l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (Fipa), les investissements directs étrangers (Ide) ont progressé de 26,6%, à 1.482,1 MD, par rapport à 2011, mais régressé de 0,8%, en comparaison de 2010.

L'investissement en portefeuille a atteint, quant à lui, 72,2 MD, contre 67,4 MD en 2011.

Jusqu'à fin septembre 2012, 90 nouvelles entreprises sont entrées en production et 147 opérations d'extension ont été réalisées.

Ces projets ont permis la création de 8.428 emplois, ce qui correspond presque aux créations réalisées en 2011, tout en marquant une baisse de - 8,3% par rapport à 2010, ajoute la Fipa.

Les secteurs énergétique et manufacturier en tête

L'analyse du flux des Ide par secteur révèle une concentration dans le secteur de l'énergie (950 MD), en augmentation de 25% par rapport à l'année précédente, et les industries manufacturières (340 MD), en hausse de 25,6%.

La répartition des flux d'Ide au sein du secteur manufacturier montre une forte polarisation au profit de certaines activités.

Ainsi, le secteur des industries électriques et électroniques occupe toujours la première position au niveau du montant d'investissement (85,1 MD), suivi des industries mécaniques (62,45 MD), des matériaux de construction (61,8 MD) et du textile et habillement (35 MD).

La France, 1ère, suivie du Qatar

La France demeure le 1er investisseur en Tunisie avec un montant de 148,12 MD, suivie du Qatar qui a investi 110 MD dans le projet d'extension dans le secteur des télécommunications et l'acquisition d'une unité touristique. L'Italie est, par conséquent, reléguée à la 3e position avec 78,3 MD.

Ces trois pays détiennent à eux seuls un peu moins des deux tiers des Ide (63,26%).

Les Allemands performants en matière d'emplois

En termes d'emplois, les investissements allemands sont les plus performants avec 81 emplois créés par projet, suivis de la Belgique avec 58 emplois et de l'Italie avec 52 emplois.
En prenant en considération la totalité des projets créés pendant les 8 premiers mois de 2012, le coût moyen par emploi créé s'élève à 63.100 dinars.

I. B. (avec Tap).