Alors que les citoyens se plaignent du prix élevé des logements, les promoteurs immobiliers s'inquiètent de la baisse des ventes en raison de l'absence de stabilité dans le pays et du manque de liquidité dans les banques.
Les promoteurs immobiliers se sont exprimés, jeudi, en marge du 9e Salon des services immobiliers, qui se tient du 15 au 18 novembre, à Tunis.
Problème de coût et de prix élevés
Mohamed Salmane, ministre de l'Equipement, a appelé, pour sa part, les promoteurs privés à contribuer à la construction de logements sociaux en profitant des avantages offerts par l'Etat dans ce domaine, en tenant compte aussi du pouvoir d'achat du citoyen et en recourant aux matériaux de construction économiques.
Le ministre a relevé que les prix proposés dépassent le pouvoir d'achat étant donné que le prix du mètre carré de plusieurs logements varie entre 1.200 et 2.200 dinars.
Mohamed Riahi, visiteur du salon, trouve, lui aussi, que «les prix sont excessifs et la plupart des projets sont réalisés en dehors de la capitale». Pour ce citoyen à la recherche d'un logement, «le plus grand problème réside dans la difficulté d'obtenir un crédit bancaire et la hausse des taux intérêts utilisés».
Un salon multi-services
De son côté, la directrice commerciale à la Banque de l'Habitat, Lamia Tlili, précise que les crédits de logement dont le remboursement s'étale entre 7 et 10 ans ne sont pas concernés par les mesures restrictives adoptées récemment par les banques pour limiter les crédits de consommation, après les mesures en ce sens dictées par la Banque centrale de Tunisie (Bct).
Une cinquantaine d'entreprises opérant dans la promotion immobilière, la marbrerie et les équipements de sécurité ainsi que des banques prennent part au salon des services immobiliers.
Le salon constitue une occasion pour les promoteurs publics (Snit et Sprols) et privés, dont le nombre s'élève à environ 2.400, d'exposer leurs projets au public.
I. B. (avec Tap).