Les offres pour la cession de 25% du capital de Tunisiana jugés décevantsIl s'agit des offres financières présentées par deux fonds d'investissement libyo-qatari et italo-luxembourgeois pour l'acquisition de la part de l'Etat tunisien dans le capital de l'opérateur téléphonique Tunisiana.

 

Selon le ministre des finances par intérim Slim Besbes, qui parlait au cours d'une conférence de presse, samedi, «les deux offres retenues ne sont pas rentables et les prix présentés par les deux soumissionnaires sont de loin inférieurs au prix référentiel fixé par l'Etat.» Aussi, a-t-il été demandé aux soumissionnaires d'améliorer leurs offres financières, a ajouté M. Besbes.

L'attaque de l'ambassade américaine fait fuir les investisseurs

Au total, 8 offres ont été présentées par des fonds d'investissement mondiaux pour l'acquisition de la part de l'Etat, évaluée à environ 1.000 millions de dinars.
M. Besbes a admis que les évènements de l'ambassade américaine (attaquée par des éléments salafistes, Ndlr), le 14 septembre dernier, ont eu un impact négatif sur l'opération de cession. Ainsi, parmi les 8 offres présentées au début, deux fonds américains ont manifesté, par la suite, leur désintérêt.

Le ministre par intérim aurait dû ajouter que le fait que les caisses de l'Etat tunisien aient aujourd'hui un grand besoin de cash flow a peut-être incité les soumissionnaires à présenter des offres à la baisse.

L'opération reste ouverte

De toute façon, l'opération de cession demeure ouverte jusqu'à l'obtention d'une offre financière à la hauteur de l'entreprise Tunisiana. «Le gouvernement s'étant engagé à ne pas céder les parts de l'Etat dans les capitaux des entreprises confisquées à des prix en dessous de leurs valeurs réelles», a assuré M. Besbes.

Tunisiana, fait partie de plusieurs dizaines d'entreprises qui appartenaient en partie ou entièrement à des proches à l'ex-président Ben Ali. Elles ont été confisquées par l'Etat après le 14 janvier 2011.

I. B. (avec Tap).