La Banque mondiale a organisé, les 3 et 4 décembre à Tunis, un séminaire sur le tourisme dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (Mena) réunissant plusieurs experts et consultants venus des pays de cette région.
Le séminaire a permis de passer en revue les stratégies retenues par ces pays en vue d'accroitre la compétitivité du secteur et de consolider ses capacités en matière de création d'emplois, le chômage des diplômés étant l'un des problèmes les plus importants dans la région, aux prises avec les soubresauts des révoltes populaires.
Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme, qui a ouvert ce séminaire a profité de l'occasion pour donner un aperçu sur la nouvelle stratégie de développement du tourisme tunisien qui s'appuie sur la relance et la réforme structurelle.
Il a indiqué qu'au regard de son importance socio-économique, le secteur du tourisme a, au lendemain de la révolution, fait partie de la réflexion globale pour redresser l'économie du pays, tout en mettant en relief les capacités de rebondissement du tourisme tunisien, qui a déjà enregistré une reprise en 2012. Sur le plan structurel, le ministre a précisé que plusieurs dossiers ont déjà connu un avancement satisfaisant notamment celui de la maitrise des nouvelles technologies de l'information et de l'endettement du secteur dont la solution a été identifiée avec le concours de la Banque mondiale.
Les discussions ont, par ailleurs, porté sur l'impact du «printemps arabe» sur le tourisme, qui a connu une forte baisse en 2011.
Des interventions ont porté sur la nécessité pour les pays de la région de réévaluer leurs stratégies dans le sens de la diversification et de la qualité.
Des intervenants ont préconisé la poursuite des efforts de communication sur les nouvelles réalités des pays de la région et d'orienter la croissance touristique dans les régions défavorisées, qui regorgent d'énormes potentialités naturelles, culturelles et archéologiques longtemps sous exploitées.
Traitant du financement du secteur, un intervenant a fait remarquer que les nouveaux modes de tourisme exigent de nouveaux modes de financement adaptés aux projets innovants car, dit-il encore, les institutions bancaires se sont toujours structurées pour le financement des grands projets de l'hôtellerie classique.
Des exposés sur le nouveau modèle de développement du tourisme tunisien, sur le tourisme alternatif en Tunisie et sur l'outil statistique se rapportant au tourisme marocain ont été soumis à la réflexion au cours de ce séminaire.
Source: communiqué.