La relance du tourisme tunisien, qui traverse une période de restructuration, passe par l'ouverture du ciel et l'amélioration de l'image de la destination, banalisée par le tourisme de masse.
Ce sont les deux principales conclusions de la rencontre qui a réuni, mardi à Paris, le ministre du Tourisme Elyes Fakhfakh avec des représentants de tours opérateurs, implantés en France.
Ouverture totale du ciel à partir de 2016
«L'ouverture totale et complète du ciel tunisien (Open Sky) est prévue, pour l'année 2016», a indiqué M. Fakhfakh. «Nous venons d'entamer un processus de discussions avec l'Union Européenne (UE), qui vont se poursuivre pendant des mois, avant de conclure un accord final, probablement, en septembre 2013», a-t-il ajouté.
Dès lors, l'Open Sky n'entrera en application qu'au début de l'année 2014, a-t-il ajouté, en précisant que la Tunisie optera pour une ouverture progressive du ciel. «Ceci, permettra aux différents intervenants dans le secteur touristique et notamment les compagnies aériennes tunisiennes de s'adapter, graduellement, aux exigences de l'Open Sky», a précisé le ministre du Tourisme.
Evoquant la situation des tours opérateurs français travaillant, essentiellement, sur la destination tunisienne, M. Fakhfakh a réaffirmé la volonté du gouvernement de leur apporter le soutien nécessaire et de coopérer davantage avec eux, afin de réussir la relance de l'activité touristique, et parvenir, ainsi, à réaliser les objectifs escomptés, soit 10 millions de touristes à l'horizon 2016.
Le coût «irrationnel» du transport aérien
Raouf Ben Slimane, directeur du tour opérateur Thalasso N°1, a insisté sur l'impératif d'assurer la coordination entre les ministères du Transport et du Tourisme et d'opter pour une coopération étroite afin d'améliorer la performance de la destination tunisienne.
En comparaison avec des destinations concurrentes, le coût du transport aérien en Tunisie demeure, selon lui, «irrationnel», ce qui amène nombre de tour opérateurs à abandonner la destination tunisienne, pour s'orienter vers d'autres, comme le Maroc, l'Espagne, la Turquie...
Pour sa part, Pascal De Izaguirre, Pdg de TUI France, a évoqué le problème de la visibilité du site tunisien, recommandant de lancer une grande compagne de communication pour améliorer l'image de la Tunisie, ainsi que de concevoir des mesures incitatives pour encourager les tours opérateurs à investir davantage dans la destination tunisienne.
I. B. (avec Tap).