Déclassée dans le rapport 2011 du Forum économique mondial de Davos sur la compétitivité économique, la Tunisie pourrait être classée de nouveau dans le rapport 2012 en préparation.
C'est ce qu'a laissé entendre Miroslav Dusek, directeur au Forum, chargé de la zone Mena, en marge de la table-ronde organisé par le Forum, jeudi, à Tunis, sur «les priorités économiques en Tunisie».
Cette table-ronde vise à ouvrir un dialogue avec la communauté internationale, appelée à aider la Tunisie en cette période de transition démocratique, a-t-il indiqué.
Les priorités économiques en Tunisie
Lors d'une conférence de presse organisée à l'issue des travaux de la table-ronde, qui se sont tenus à huis-clos, le responsable du Forum de Davos a indiqué que cette réunion, qui s'est tenue pour la première fois en Tunisie, «est l'occasion de mieux faire connaitre la situation de Tunisie et de collecter des données précises sur l'économie du pays, dans la perspective de l'élaboration du rapport de Davos sur la compétitivité mondiale pour 2013-2014».
M. Dusek a relevé que «la Tunisie vit une transition structurelle au niveau économique, social et culturel, qui est un processus complexe nécessitant du temps, en comparaison avec les transitions dans les pays de l'Europe de l'Est et l'Amérique Latine».
La participation confirmée de la Tunisie au Forum de Davos, prévu en janvier 2013, en Suisse, permettra au milieu international des affaires de prendre connaissance de l'avancement des réformes engagées par le pays en cette période de transition.
Reprise des différents indicateurs économiques
La Tunisie, qui a été déclassée, en 2011, du rating du Forum économique mondial de Davos, a de fortes chances d'être évaluée à nouveau, par le forum, au titre de 2012, a aussi déclaré à la Tap, Slim Besbes, ministre des Finances par intérim.
Le reclassement de la Tunisie est possible «au vu d'une reprise des différents indicateurs économiques et de la concrétisation de certaines réformes structurelles sur la voie de l'ancrage des principes de la transparence et de la bonne gouvernance», a-t-il fait savoir.
Revenant sur les causes du déclassement de la Tunisie, en 2011, le ministre a précisé que «l'année en question n'est pas une année de référence et que les indicateurs «exceptionnels» enregistrés, en 2011 représentent, plutôt, le coût économique et social de la révolution».
Intervenant au cours de la séance d'ouverture de la table-ronde, M. Besbes a indiqué que la Tunisie a été choisie pour abriter ce forum, après Istanbul (Turquie), du fait qu'elle représente un pays symbole de la transition démocratique et une nouvelle expérience économique pour des pays qui ont vécu «une dictature sur le plan économique avec pour corollaire, une mauvaise répartition des richesses».
La communauté d'affaires croit en la Tunisie
Pour Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), la tenue du forum de Davos, en Tunisie, est un signe que la communauté d'affaires dans le monde croit en l'avenir de la Tunisie, malgré la conjoncture difficile que traverse le pays, aux plans sécuritaire, politique et économique. Et d'ajouter que».
Borge Brende, directeur général du Forum économique de Davos, a fait état, pour sa part, de l'engagement du forum à être un partenaire de la transition de la Tunisie, berceau du printemps arabe, d'autant que la communauté internationale suit de près la situation dans le pays.
La participation confirmée de la Tunisie au Forum de Davos, prévu en janvier 2013, en Suisse, permettra au milieu international des affaires de prendre connaissance de l'avancement des réformes engagées par le pays en cette période de transition.
Au programme de ce forum des sessions qui porteront sur les thèmes suivants : «renforcement de la compétitivité durant la période de transition démocratique»; «favoriser la création d'emplois au profit des jeunes»; «gestion des risques pour garantir les investissements en période de transition» et «instauration d'une gouvernance efficiente et renouvellement du contrat social».
I. B. (avec Tap).