Le climat des affaires, les insuffisances réglementaires et logistiques et la lutte contre la corruption au centre d'une table-ronde organisée, jeudi à Tunis, par le Forum économique de Davos.

 

Selon Ridha Saidi, ministre chargé des dossiers économiques et sociaux, qui participait, jeudi à Tunis, à une table-ronde organisée par le Forum économique mondial de Davos, sur «les priorités économiques en Tunisie», plusieurs questions ont été débattues au cours de cette réunion, notamment la compétitivité de l'économie tunisienne en cette période de transition démocratique.

Assainir le monde des affaires

Les investisseurs et experts de Tunisie, d'Europe et des pays arabes présents à cette table-ronde, ainsi que des représentants de la société civile, ont discuté également du problème de l'emploi, talon d'Achille de l'économie tunisienne, et de la nécessité d'ouvrir des horizons devant les jeunes pour les aider à trouver des opportunités de travail.

Le débat a aussi porté sur les risques liés à l'investissement, les principes de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Les intervenants sont également revenus sur les difficultés qui entravent l'amélioration de la compétitivité de l'économie tunisienne dont les insuffisances constatées au niveau des aspects réglementaires, de l'infrastructure de base et du système financier.

Les hommes d'affaires ont appelé, à ce propos, le gouvernement a entreprendre une série de mesures en vue renforcer la logistique au sein des ports tunisiens et notamment celui de Rades, ainsi que les problèmes de procédures et de bureaucratie, qui ralentissent l'activité économique.

Lutter contre la corruption au sein de l'administration

Ils ont recommandé, à ce propos, de lutter contre la corruption au sein de l'administration et dans la gestion des marchés publics ainsi qu'à adopter des pratiques de bonne gouvernance et de transparentes au sein des entreprises privées.

Dans une déclaration à la Tap, le gouverneur de la Bct Chedli Ayari, a fait remarquer, pour sa part, que son intervention au cours de la première session de cette manifestation, qui s'est déroulée à huis clos, a été axée sur les priorités économiques du pays en 2013.

Celles-ci concernent les investissements publics et la diversification des marchés à l'export en s'orientant davantage, vers l'Algérie et la Libye, vu la crise économique de la zone euro, principal partenaire économique de la Tunisie.

Il est également question de réunir les conditions à même de permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la création de richesses et d'emplois et de lui ouvrir la voie en matière de privatisation, notamment celle des entreprises confisquées.

Le gouverneur de la Bct a mis l'accent sur le rôle de Davos dans le retour à la confiance en le site Tunisie, d'autant que les événements survenus, récemment (affrontements à Siliana, attaque de l'Ugtt) ont énormément nui aux perspectives de financements extérieurs à la Tunisie.

La table-ronde a été perçue par les autorités tunisiennes comme une volonté du Forum de Davos de classer de nouveau la Tunisie dans son prochain rapport sur la compétitivité économique mondial, après avoir déclassé notre pays dans son rapport 2011.

I. B.