Pour garantir un meilleur environnement d'affaires en Tunisie, un dialogue national doit être lancé sur des réformes de fond : révision des codes d'investissement, des impôts et du travail, et réduction de la bureaucratie.
C'est la conclusion d'une étude sur «les politiques publiques et environnement des affaires: approche globale et disparité régionale», présentée vendredi, à Sousse, dans le cadre des 27e Journées de l'entreprise, par Antonio Nucifora, économiste en chef de la Banque mondiale (BM) pour la Tunisie.
L'étude, dont les résultats ont été exposées lors d'un panel sur «l'assainissement de l'environnement des affaires approche globale et disparité régionale», a également souligné l'accent sur la nécessité de réviser la loi sur la concurrence et d'améliorer les services destinés aux entreprises (Tic, logistique, douanes...).
D'après l'étude, les investisseurs étrangers en Tunisie sont principalement motivés par le faible coût de la main d'œuvre et les avantages fiscaux et non par la valeur ajoutée des projets.
L'étude évoque, parmi les facteurs faisant obstacles à la croissance et à l'investissement en Tunisie, la faible qualité d'emploi, les compétences inadaptées aux besoins de l'entreprise, l'absence d'une logistique de qualité, la bureaucratie et aussi la corruption. Elle fait également ressortir de fortes disparités régionales «à cause d'une dichotomie entre off-shore et on-shore», l'absence de concurrence et une difficulté d'accès aux financements.
Pour pallier ces défaillances, l'économiste en chef de la Banque mondiale recommande un surcroît d'efforts pour assurer la bonne gouvernance des entreprises publiques, favoriser la concurrence et renforcer le partenariat public-privé.
I. B. (avec Tap).