«Le problème majeur de l'investissement en général et de l'entreprise en particulier n'est pas le financement mais l'absence d'une volonté d'investir et de prise de risque».
C'est le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), Chedli Ayari, qui a fait cette déclaration, dans son intervention au cours des 27e Journées de l'entreprise (7-8 décembre, à Port El Kantaoui, Sousse).
M. Ayari a rappelé, dans ce contexte, que «la décision de la Bct de baisser deux fois le taux d'intérêt n'a pas incité à l'investissement mais augmenté l'inflation», une manière d'expliquer que la faiblesse actuelle des investissements privés n'est pas due à des problèmes financiers ou de financement, mais au climat politique général dans le pays, marqué par une tension latente et un manque de visibilité à moyen et long termes.
M. Ayari a souvent déploré, dans ses interventions antérieures, cette absence de visibilité et appelé les hommes politiques à accélérer le processus de normalisation politique et s'engager sur un agenda précis pour les prochaines élections. Cela aidera à instaurer un climat de confiance, propice à la relance de l'investissement et, donc, à la création d'emplois et à la dynamisation économique.
I. B.