«Mauvaise gestion, négligence, favoritisme, corruption...»: certains gestionnaires publics ne respectent pas les exigences de la bonne gouvernance ni les procédures en vigueur.

 

Le premier président de la Cour des comptes, Abdelkader Zgolli, a remis, mardi, le 27e rapport annuel de son institution, relatif à 2011, aux trois présidences (de la république, du gouvernement et de l'Assemblée nationale constituante (Anc).

Dans un communiqué publié mercredi, la Cour des comptes indique qu'elle a mené 21 missions de contrôle de documents et sur terrain, qui ont permis de découvrir, d'un côté, des dépassements des autorisations du budget et la non-utilisation de crédits, d'un autre côté, ce qui révèle «l'absence de rigueur dans l'identification des besoins et le classement des priorités».

«Il a été avéré que certains gestionnaires publics n'ont pas respecté les exigences de la bonne gouvernance, en suivant des instructions orales et écrites, voire même en les devançant, dans certains cas, ce qui les a amenés à dépenser les deniers publics avec prodigalité en faveur de certaines parties et de leurs octroyer des avantages excessifs et non mérités, ce qui a entrainé un manque à gagner pour l'Etat», lit-on dans le communiqué.

«Ces pratiques varient entre la négligence et le favoritisme, pour atteindre, parfois, la corruption, ce qui a nécessité la remise des dossiers de la mauvaise gestion à la Cour de la discipline financière, et ceux comportant des preuves de fautes pénales à la justice», ajoute le même communiqué.

I. B. (avec Tap).