Tunisie : L'Utica à l'heure des réformes de fondLes deux projets de statuts de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) vont être examinés lors du congrès exceptionnel de la centrale patronale, le mardi 18 décembre.

 Les deux projets visent à accorder plus de prérogatives au conseil national, qui compte 350 membres mais, aussi, à créer des instances de contrôle financier et une commission de déontologie, chargée d'examiner toutes les contestations relatives aux élections des structures du patronat.

Les exigences d'une réforme de fond

Le congrès exceptionnel de l'Utica, devant se tenir le 18 décembre, va décider du nouveau statut du patronat, qui est au centre de tiraillements et changements structurels, depuis le 14 janvier 2011.

Des commissions spécialisées relevant de l'Utica, ont préparé deux projets de statuts pour le patronat qui seront soumis aux congressistes.

L'objectif étant d'opter pour un statut consensuel qui sera adopté, lors du congrès électif de l'organisation, prévu le 17 janvier 2013.

La révolution du 14 janvier 2011 et les conflits qui s'en sont suivis au sein de la centrale patronale ont été à l'origine de la démission des membres du bureau exécutif dissous, qui était présidé par Hédi Djilani, homme d'affaires proche de la famille de l'ancien président Ben Ali.

Le bureau exécutif de transition est présidé par Wided Bouchamaoui.

L'amendement du statut de l'Utica fait partie des plus importantes revendications de la révolution et vise à garantir l'indépendance de cette organisation.

Selon un responsable de l'Utica, les deux projets de statuts visent à accorder plus de prérogatives au conseil national qui compte 350 membres mais, aussi, à créer des instances de contrôle financier et une commission de déontologie, chargée d'examiner toutes les contestations relatives aux élections des structures du patronat.

Les procédures d'élection du bureau exécutif

Le premier projet de statut propose d'élire tous les membres du bureau exécutif directement par les congressistes, au nombre de 2.150 personnes, sur la base d'un vote par secteur.

Quant au second statut, il propose l'élection de 21 membres du bureau exécutif directement par les congressistes, en leur ajoutant 5 nouveaux membres, représentant 17 fédérations sectorielles, et 5 autres représentant les unions régionales. Le bureau exécutif comptera, au final, 31 membres.

Les deux projets de statuts divergent quant aux conditions de candidature au bureau exécutif de l'Utica, puisque le premier permet à tous les congressistes (2.150) de se porter candidats alors que le deuxième conditionne la candidature par une ancienneté d'au moins 5 ans dans un poste de responsabilité au sein d'une structure de la centrale.

I. B. (avec Tap).