Le nouveau ministre des Finances promet d'apporter les réformes structurelles nécessaires à la relance de l'économie nationale. Pourvu qu'il ait suffisamment de temps pour le faire.
Au cours de la séance plénière de mardi dernier consacrée à la poursuite de l'examen du budget de l'Etat pour 2013, à l'Assemblée nationale constituante (Anc), Elyes Fakhfakh a indiqué que ces réformes, liées au système fiscal, s'articulent autour de 6 axes, et ce, à la lumière du nouveau code d'investissement, actuellement, en cours d'élaboration.
La réforme fiscale doit se faire sur la base de la maîtrise de la pression fiscale, la lutte contre l'évasion fiscale et l'organisation de l'économie informelle.
Ces réformes concernent, également, le système de compensation, dont l'enveloppe est estimée à 4,2 milliards de dinars (15,7% du budget de l'Etat), à travers l'orientation des subventions vers les catégories démunies.
Le nouveau ministre a souligné aussi la nécessité de rationaliser la consommation d'hydrocarbures, la garantie de l'autosuffisance en produits de base subventionnés et l'encadrement du système bancaire et des institutions financières à travers l'ancrage de la bonne gouvernance et la transparence financière.
La révision radicale des mécanismes et procédures de concrétisation du budget de l'Etat (mesures liées aux marchés publics...) figure aussi parmi les réformes qui seront engagées par le ministère des Finances, a encore indiqué M. Fakhfakh.
Le ministre a fait savoir que son département œuvrera, par ailleurs, à jeter les bases d'un système «sain» de gestion des biens confisqués, en plus de la poursuite de la réforme de la douane.
I. B. (avec Tap).