La liquidité disponible dans le compte courant du trésor de l'Etat est passée de 129 millions de dinars (MD), le 31 décembre, à 1.380 MD, le 3 janvier 2013, après l'encaissement des recettes fiscales et des crédits.
C'est ce qu'a affirmé, vendredi, le secrétaire d'Etat aux Finances Slim Besbes, qui a précisé, dans une déclaration à l'agence Tap, que le compte courant du trésor «est un compte mobile qui connaît des baisses lors des dépenses et des hausses en cas d'encaissement de ressources».
«Le compte courant est tellement mobile qu'il peut se multiplier par 10,4 en 2 jours, le 1er janvier étant férié?», pourrait-on lui rétorquer, à juste titre.
Selon M. Besbes, qui a anticipé la question, le compte a atteint son niveau le plus bas le 31 décembre (129 millions de dinars) ce qui constitue «un fait normal et non exceptionnel», cette date coïncidant, en effet, avec des engagements de l'Etat vis-à-vis des sociétés intervenant dans le domaine des hydrocarbures.
Pour le secrétaire d'Etat «le niveau de ce compte ne reflète pas les ressources réelles du trésor et la capacité de l'Etat à honorer ses engagements».
Il a fait remarquer que d'autres sommes sont inscrites au budget de l'Etat mais n'apparaissent pas au niveau du compte courant du trésor assurant que «la liquidité disponible atteint actuellement son niveau le plus élevé».
Selon le responsable «les finances publiques sont assez solides grâce à la démarche adoptée en matière de suivi et de maîtrise des dépenses et des ressources».
«Donc, pas d'inquiétude concernant le versement des salaires ou des autres engagements de l'Etat» a-t-il dit.
M. Besbes a ainsi rattrapé ses déclarations, faites quelques heures auparavant, à la même agence, selon lesquelles 126 MD de liquidité sont dans le compte courant du Trésor de l'Etat et qu'«il n'y a pas de crainte pour le versement des salaires du mois de janvier.»
Sachant que les dépenses salariales du pays sont estimées à 600 MD, les Tunisiens se sont inquiétés, à juste titre, de la capacité de l'Etat à payer les salaires de janvier et des mois suivants. Et ils s'en sont pris aux gros salaires servis au président de la république provisoire (30.000 dinars), aux ministres et aux constituants, ces derniers ayant même voté il y a quelques jours une augmentation de leurs primes et indemnités.
I. B. (avec Tap).