la Ftav étudie un certain nombre de mesures dont la création de deux comités de contrôle chargés respectivement de la gestion des contrats signés entre les agences de voyages et les intervenants saoudiens dans ce domaine et de la vérification de la qualité des services proposés.Les agences de voyages réclament la libéralisation partielle des activités de la ômra (petit pèlerinage à la Mecque) via l'institution, en leur faveur, à partir de cette saison, d'un quota de 25% de ce marché.

C'est ce qu'a indiqué, jeudi, Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyage (Ftav), lors d'un point de presse à Tunis, ajoutant que «cette démarche vise, à terme, la libéralisation totale du marché de la ômra».

«Nous voulons restituer notre droit d'organiser le petit pèlerinage», a dit M. Toumi, relevant la contradiction entre la loi de novembre 1973 réglementant les activités des agences de voyages et la circulaire du ministre du Tourisme du 27 novembre 1998, qui a institué le monopole en faveur de la Société des services nationaux et des résidences (SNR). Il a cet égard, souligné «la nécessité d'annuler la circulaire et d'appliquer la loi».

L'organisation du hajj (pèlerinage) et de la ômra, marché de plusieurs centaines de millions de dinars, est souvent l'objet de différend entre les intervenants publics et privés dans ce domaine.

Les déclarations du président de la Ftav interviennent quelques jours après la signature, le 27 décembre dernier, d'un accord de principe entre la Ftav et le ministère des Affaires religieuses sur la libéralisation partielle du marché de la ômra, sans donner des précisions sur le quota revenant aux agences de voyages dans ce domaine.

Elles interviennent également après la décision du conseil des ministres, le 28 décembre, portant création d'un office national du hajj et de la ômra pour régir ces deux activités à partir de la saison de pèlerinage de 2013.

Pour M. Toumi, l'office en question ne devrait pas organiser et régir le petit pèlerinage. «Il ne doit pas être à la fois juge et partie», a-t-il dit, notant que la ômra n'est pas uniquement un rite religieux mais également des services de transport, l'hôtellerie et de restauration, domaines dans lesquels les agences de voyage possèdent un savoir-faire certain. Il a fait savoir qu'afin d'assurer le bon déroulement de cette activité, la Ftav étudie un certain nombre de mesures dont la création de deux comités de contrôle chargés respectivement de la gestion des contrats signés entre les agences de voyages et les intervenants saoudiens dans ce domaine et de la vérification de la qualité des services proposés.

Le secteur compte 780 agences dont 200 spécialisées dans la ômra. Leurs chiffres d'affaires dans ce domaine a atteint 265 millions de dinars en 2011.

I. B. (avec Tap).