Le 16e congrès de l'Union régionale de l'industrie du commerce et de l'artisanat de Sfax s'est déroulé, samedi, dans un climat de très forte tension.
Cette tension est causée par une nouvelle tentative de faire échouer le congrès de la part des adhérents hostiles à l'actuel bureau exécutif dirigé par Abdellatif Zayani.
Après avoir essuyé deux échecs, en avril et en novembre, le congrès a pu finalement avoir lieu dans une atmosphère électrique, après l'intervention du service d'ordre puis des forces de sécurité.
La présidente de l'Utica, Wided Bouchamaoui, a exprimé son souci de voir ce congrès achever ses travaux dans le cadre de la loi, ajoutant, à l'adresse de la partie qui en conteste la légalité, de recourir à la justice.
Les violentes réactions des protestataires ne reflètent pas la véritable image des hommes d'affaires de Sfax, a ajouté Mme Bouchamaoui, signalant que l'Utica œuvre à faire prévaloir le dialogue et à surmonter les différends.
La situation actuelle du pays, marquée par l'instabilité sécuritaire, a fortement gêné les activités des sociétés et de l'économie nationale, a regretté la présidente de l'Utica.
A l'instar du clan protestataire, qui avait demandé l'annulation du congrès, affirmant que le quorum n'a pas été atteint, Mohamed Kharrat, membre du bureau exécutif de l'Utica, a émis des doutes sur la crédibilité du congrès, relevant des défaillances au niveau du rapport de la commission chargée par le comité national de l'Utica des préparatifs du congrès.
«Ces défaillances que la présidente de l'Utica n'a pas pris en considération, concernent le renouvellement des chambres professionnelles et les unions locales», a précisé M. Kharrat qui a reconnu qu'une décision du tribunal de première instance n'avait pas répondu favorablement à la demande d'annulation du congrès.
Pour sa part, le vice-président de l'Urica, Ahmed Jammoussi, a indiqué que la question du quorum ne se pose pas puisqu'en avril dernier, le congrès a été suspendu et non annulé, et que le quorum a été atteint conformément à la loi.
Il a signalé, à ce propos, que les protestataires ne bénéficient pas de la confiance des adhérents, affirmant qu'ils ont tenu à enfreindre la loi malgré les décisions des tribunaux qui les ont déboutées.
49 candidats postulent pour 28 sièges attribués aux différents secteurs : industrie (9), commerce (8), services (8) et métiers et artisanat (3).
I. B. (avec Tap).