Le gouvernement tunisien, qui fait face à des difficultés financières, en raison de la baisse des recettes du trésor public, va continuer à emprunter des fonds auprès du Fonds monétaire internationalLe gouvernement tunisien, qui fait face à des difficultés financières, en raison de la baisse des recettes du trésor public, va continuer à emprunter des fonds auprès du Fonds monétaire international (FMI).

 C'est ce qui ressort de l'entretien entre Christine Lagarde, directrice générale du FMI, et Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), mercredi 9 janvier, à Nouakchott (Mauritanie), en marge des travaux de la 5e conférence régionale sur l'intégration maghrébine.

Selon Mme Lagarde, l'accord de confirmation à titre de précaution qui sera discuté, au cours des prochaines semaines, avec les autorités tunisiennes, reflète le soutien accordé par le FMI à la Tunisie en cette phase de transition.

Cet accord, d'une durée de deux ans, permettra à la Tunisie le retrait d'un montant de 870 millions de dinars (MD) par an pour le renforcement des ressources de l'Etat dans les cas échéants.

Mme Lagarde a mis l'accent sur l'importance de renforcer l'aide technique accordée par le FMI à la Tunisie, notamment, en matière de finance publique et de politiques monétaire et financière.

Développer les investissements intermaghrébins

Intervenant au cours des travaux de la 5ème conférence régionale sur l'intégration maghrébine, qui s'est tenue sur le thème : «Investissements intermaghrébins et les investissements extérieurs directs dans les pays du Maghreb», le gouverneur de la BCT a appelé, pour sa part, au renforcement des investissements directs intermaghrébins. Il a mis l'accent sur les avantages de ces investissements (entre les pays de la région), notamment, en termes d'amélioration du niveau de vie du citoyen maghrébin et d'emplois.

Le gouverneur de la BCT a, par ailleurs, évoqué les efforts déployés par la Tunisie en vue de mettre en place un climat propice aux investissements étrangers, passant en revue les grandes lignes de la nouvelle version du code de l'investissement qui entrera en vigueur à partir de 2014.

M. Ayari a recommandé de favoriser les investissements intra-maghrébins dans les secteurs à forte valeur ajoutée, à savoir les nouvelles technologies, l'enseignement supérieur et la formation.

Il s'agit également de garantir l'harmonisation des politiques d'investissement dans le domaine énergétique, eu égard aux disparités qui existent entre les pays de la région en termes de richesses naturelles.

I. B. (avec Tap).