4.122 projets industriels ont été déclarés en 2012, contre 3.921 en 2011, soit une légère progression de 5,1%. Il s'agit, on l'a compris, de projets «déclarés» et non encore réalisés. Ou quand l'effet d'annonce tient lieu de politique...
Selon le bulletin de conjoncture de l'industrie de décembre 2012, publié par l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii), le montant de l'investissement «déclaré» dans l'industrie a atteint 3.631,6 millions de dinars (MD) contre 3.684,5 MD en 2011, soit une baisse de 1,4%. Ces projets, une fois réalisés, devraient créer 79.443 emplois, contre 83.084 emplois au cours de l'année 2011, soit une régression de 4,4%.
Les intentions d'investissement dans les industries du cuir et chaussure (ICC) ont augmenté de 292,2 % en avec des investissements déclarés de 55,3MD contre 14,1MD en 2011.
Les industries agroalimentaires viennent en seconde place avec une évolution de 75,4%, grâce à des investissements déclarés de 1447,9MD contre 825,7MD en 2011, suivies des industries diverses avec une hausse de 38,2% et des investissements «déclarés» de 695,4MD en 2012 contre 503.2MD en 2011 et des industries du textile et de l'habillement, qui a évolué de 28,6% pour des investissements déclarés de 239,4MD contre 186,2MD en 2011.
Selon la même publication, les autres secteurs ont enregistré des résultats négatifs en 2012. Il s'agit notamment des industries des matériaux de construction, céramique et verre, dont les investissements déclarés ont baissé de 0,8% passant de 433,2 MD en 2011 à 429,8MD en 2012, des industries mécaniques et électriques, dont les investissements «déclarés» ont reculé de 27,2% avec un montant de 550,7MD contre 756,9 MD en 2011 et les industries chimiques pour lesquelles le recul est évalué à 77,9%, soit 213.1 MD contre 965.2MD.
S'agissant des investissements «déclarés» par objet, ceux qui l'ont été dans le cadre des projets de création sont passés de 2.564,8MD, en 2011, à 2.622,2MD en 2012, enregistrant ainsi une augmentation de 2,2% alors que les emplois à créer ont diminué de 1,8% atteignant 61.943 contre 63.087 en 2011.
Les investissements «déclarés» dans le cadre d'anciens projets (extension, renouvellement de matériel...) ont atteint 1.009,4 MD contre 1.119,7 MD en 2011, enregistrant ainsi une baisse de 9,9%.
Le nombre de ces projets a augmenté de 9,3% en passant de 962 à 1.051 durant l'année 2012 contrairement aux emplois y afférents qui ont diminué de 12,5% atteignant 17.500 postes d'emplois contre 19.997 durant l'année 2011.
Tous ces chiffres doivent, bien entendu, être pris pour ce qu'ils sont : des intentions qui ont besoin des conditions idéales pour êtres suivies de réalisations, notamment une meilleure visibilité de la transition politique, une situation sécuritaire stable et une administration plus réactive.
L'Apii, qui réalise ce genre d'enquête, serait bien inspirée de revenir, dans une année, sur ces intentions d'investissement, et de voir ce qui a pu être réalisé parmi les projets «déclarés» et ce qui n'a pas pu l'être, et, surtout, identifier les causes de leur non-réalisation.
I. B. (avec Tap).