«La création et la gouvernance de la Banque centrale de Tunisie par Hédi Nouira» : tel sera le thème d'un séminaire qui se tiendra vendredi 25 janvier, au siège d'Amen Bank (salle Majoul -1er étage, avenue Mohamed V – Tunis).
Ce séminaire, organisé par l'association Mémoire de Hedi Nouira, présidée par Ahmed El Karam, président du directoire d'Amen Bank à l'occasion du 20e anniversaire du décès de Hedi Nouira, sera marqué par la participation de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), Adel Ben Youssef, historien et directeur scientifique de l'association Mémoire de Hedi Nouira, Rachid Sfar, ancien Premier ministre, Hédi Baccouche, ancien Premier ministre, Mustapha Zaanouni, ancien Ministre du Plan, Mustapha Masmoudi, ancien secrétaire d'Etat à l'Information, Ahmed Khaled, ancien ministre de la Culture, Hamadi Bousbiaa, Pdg de la Sfbt et ancien directeur général de la Bct, Annie Abed, ancienne directeur général de la Bct, Ezzeddine Babbou, ancien directeur général de la Bct, Hedi Toumi, ancien directeur général de la Bct.
Le séminaire sera clôturé par Chekib Nouira, le fils de Hedi Nouira, et ancien Pdg de Biat.
L'artisan du système économique tunisien
Hédi Nouira, né le 5 avril 1911 à Monastir1 et décédé le 25 janvier 1993 à La Marsa, a été parmi les principaux édificateurs de l'Etat tunisien moderne.
Après avoir contribué au mouvement de la lutte nationale, il devient, en août 1954, ministre du Commerce dans le gouvernement de Tahar Ben Ammar avant de se voir confier le nouveau ministère des Finances dans le cabinet Bourguiba. Ce dernier lui confie la mission de créer et structurer la Banque centrale de Tunisie qu'il dirige de sa fondation en 1958 à 1970. Il fait partie du comité exécutif du Néo-Destour durant cette période.
En 1970, Bourguiba, voulant donner un nouvel élan pour accélérer la mutation du pays, nomme Nouira Premier ministre le 2 novembre et le charge de réformer l'économie nationale. Durant dix ans, Nouira reste en poste, renforcé par l'embellie économique et le progrès social, malgré les crises du congrès du Néo-Destour à Monastir en 1971, de l'université et des émeutes du 26 janvier 1978. Des crises de pouvoir où l'Union générale tunisienne du travail et son leader Habib Achour, qui appuie dans un premier temps Nouira au sein du parti, jouent un rôle majeur.
Le 23 avril 1980, Nouira quitte définitivement la vie politique, officiellement pour raison de santé, après l'échec du projet d'union entre la Tunisie et la Libye et l'attaque d'un commando sur la ville de Gafsa.
À sa mort, il est inhumé à Monastir. Une rue de Tunis est rebaptisée à son nom. C'est là où les principales banques du pays ont érigé leurs sièges. Ce qui n'est pas un moindre hommage à cet hommage qui fut l'un des principaux artisans du système économique tunisien.
I. B.