Jim Yong Kim sera mercredi et jeudi en Tunisie pour y discuter des réformes nécessaires à la reprise de la croissance, a annoncé mardi l'institution internationale.
M. Kim s'entretiendra avec «les dirigeants tunisiens de l'importance d'appliquer les réformes qui favoriseront la croissance et la création d'emplois à moyen terme», selon un communiqué de la BM publié mardi.
Il rencontrera aussi des représentants de la société civile, des hommes d'affaires et des syndicalistes «pour examiner avec eux comment la Banque mondiale peut mieux continuer d'appuyer la transition actuelle, promouvoir une croissance solidaire et créer d'avantage d'emplois».
La Banque mondiale a accordé à la Tunisie deux prêts de 500 millions de dollars (780 millions de dinars) chacun en juin 2011 et novembre 2012 afin de soutenir le processus de transition politique et économique entamé avec la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali il y a deux ans.
L'économie tunisienne a renoué avec la croissance (environ +3,5% en 2012) après la récession de l'année de la révolution mais elle reste insuffisante pour résorber le chômage, mal endémique du pays, qui touche près de 18% de la population.
Elle est aussi mise à mal par la crise de la zone Euro, l'Union européenne étant le principal partenaire de la Tunisie.
Enfin, les conflits sociaux répétés, l'impasse de la rédaction d'une nouvelle Constitution et la mise en place d'institutions permanentes, ainsi que des vagues de violences politiques et sociales récurrentes nourrissent la méfiance des investisseurs et minent la reprise du secteur clé du tourisme.
«Il y a deux ans ce mois-ci, les Tunisiens focalisait l’attention du monde entier en déclenchant une vague de révolutions qui allait par la suite être connue sous le nom de “printemps arabe”», rappelle Jim Yong Kim. Il ajoute : «Le peuple Tunisien a non seulement fait preuve de courage mais a également démontré aux yeux du monde entier qu'un gouvernement responsable, transparent et équitable est une aspiration universelle. Je me réjouis à l’avance de pouvoir faire le bilan, avec les Tunisiens et leurs dirigeants, des progrès réalisés dans la poursuite de ces objectifs. »
Inger Andersen, vice-président de la Banque mondiale chargé de la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Dimitris Tsitsiragos, vice-président de la Société financière internationale pour l’Europe orientale et méridionale, l'Asie centrale, et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Simon Gray, directeur-pays pour le Maghreb, Eileen Murray, responsable du bureau de la Banque mondiale en Tunisie et Antoine Courcelle-Labrousse, représentant résident pour la Société Financière Internationale à Tunis accompagneront M. Kim lors de sa visite.
Cherif B.
Site de la Banque mondiale en Tunisie.
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