«Les travaux de construction du tronçon Gabès-Médenine-Ras Jedir de l'autoroute trans-maghrébine, devraient démarrer au cours du 1er semestre 2013 et s'achever en 2018.
C'est ce qu'a indiqué, lundi, à Tunis, Mohamed Salmane, ministre de l'Equipement, à l'ouverture de la conférence internationale sur l'«Infrastructure en Afrique du Nord», ajoutant que ce tronçon qui s'étend sur 180 km devrait relier, à terme, les frontières tuniso-libyennes à celles tuniso-algériennes.
Evoquant l'ensemble de projets d'infrastructure prévus en 2013, le ministre a cité notamment la poursuite des travaux des autoroutes Sfax-Gabès et Oued Zarga- Bousalem, la réalisation des études relatives à l'autoroute reliant la région de Bou Salem aux frontières algériennes, ainsi que l'autoroute Tunis-Zaghouan-Kairouan-Kasserine vers les frontières ouest du pays. Il s'agit également, du bitumage de 2000 km de pistes rurales et l'aménagement de 37 zones industrielles d'une superficie d'environ 890 hectares.
Klaus Ritter, président de l'Institut européen pour le transfert de l'information et de la technologie (Eitep), organisateur de la conférence, a noté que la qualité et la quantité des services d'infrastructure en Afrique du Nord sont inférieures à ceux offerts par les autres pays de la région. «Les besoins dans ce domaine sont estimés à 100 milliards de dollars par an au cours des 20 prochaines années», a-t-il dit. Pour ce responsable, «les pays de cette région ont besoin d'améliorer leurs infrastructures, qui sont indispensables à la relance du développement». M. Ritter a réitéré, à ce propos, la volonté des Etats développés de leur apporter le soutien nécessaire en la matière.
En ce qui concerne la Tunisie, la contrainte de l'instabilité sera résolue, dans les prochaines années, a précisé M. Ritter, qui a émis l'espoir de voir le gouvernement apporter de nouvelles orientations politiques et économiques, de manière à faciliter la relance économique.
De son côté, Mamia El Banna Zayani, ministre de l'Environnement, a insisté sur l'impératif de promouvoir la croissance verte en Tunisie, qui nécessite, entre autres, un engagement politique plus ferme, la mobilisation des investissements supplémentaires dans ces domaines, et le développement du partenariat public-privé.
I. B. (avec Tap).