Usines fermées120 entreprises étrangères ont arrêté leurs activités en 2012 en raison de la crise dans la zone euros, mais aussi des problèmes sociaux devenus un frein à la production.

Dans son communiqué publié mercredi, le ministère de l'Investissement et de la Coopération internationale, qui a avancé ce chiffre, justifie ces cessations d'activités d'entreprises étrangères par «les difficultés de commercialisation vers l'Europe, et d'autres raisons liées à la productivité, ainsi que les problèmes sociaux».

Il faut dire que les grèves, sit-in et autres formes de revendications sociales, comme l'occupation des usines, se sont multipliées au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011. Sans parler du climat d'incertitude politique et d'insécurité qui règne dans le pays et qui est peu propice à l'épanouissement des entreprises.

Le 9 juillet dernier, Noureddine Zekri, directeur général de la l'agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa), a déclaré, lors d'une conférence de presse, que 200 entreprises avaient quitté la Tunisie depuis le début 2011. Il a estimé que ces fermetures ne sont pas surprenantes puisque la moyenne de fermetures annuelles est aux alentours de 100. Le secteur le plus touché par ces fermetures est celui de la sous-traitance dans le textile et habillement.

En 2011, le nombre d'entreprises étrangères ayant quitté la Tunisie a atteint 172.

I. B.